Si le dernier semi-échec concédé la semaine passée face au DRB Tadjenanet a laissé bien des séquelles physiques au sein de la formation kabyle, où des joueurs-clés comme Doukha, Ziti, Rial, Mebarki et Raiah ont passé toute la semaine à se soigner énergiquement, voilà que le cas Diawara se complique davantage, puisqu'une IRM a révélé, cette semaine, que le buteur burkinabé de la JSK souffre bel et bien d'une lésion méniscale. De ce fait, c'est tout le compartiment offensif de la JSK qui prend un sacré coup, surtout que l'attaque kabyle souffre depuis quelque temps déjà d'une inefficacité chronique qui inquiète de plus en plus les dirigeants et les supporters, surtout lorsqu'on rappellera que, depuis le début de la phase aller, la JSK ne s'est contentée que d'un maigre butin de 4 buts inscrits en l'espace de... six matchs disputés dont trois à domicile. Certes, les avis médicaux sont partagés sur le cas Diawara, dans la mesure où certains spécialistes estiment qu'il doit se faire opérer au plus vite pour ne pas compliquer sa blessure, alors que d'autres pensent que l'attaquant burkinabé a toute latitude de continuer à jouer jusqu'en fin de saison pour se faire opérer aisément durant l'intersaison, surtout que, de nos jours, une intervention chirurgicale du ménisque n'est pas tellement compliquée et exige à peine deux ou trois semaines de convalescence et de rééducation. Il est vrai qu'en ces moments de disette, la JSK a réellement besoin des services de son buteur attitré, alors que le concerné veut à tout prix aider son équipe à remonter la pente dans les jours à venir. D'ailleurs, Diawara a tenu à prendre attache avec son coach et ses dirigeants pour leur faire part de sa détermination à reprendre du service et à se sacrifier pour son équipe. "Je pense que ma blessure n'est pas aussi grave que cela, et j'ai tout le temps de passer sur le billard en fin de saison. Mon équipe a besoin de mobiliser tous ses joueurs en ces moments difficiles et je me défoncerai sur le terrain pour défendre crânement les couleurs de la JSK", nous a déclaré, hier, le fougueux attaquant des Canaris, qui a d'ailleurs rejoint ses coéquipiers, vendredi matin, à l'entraînement et n'a pas ressenti la moindre douleur après quelques jours de soins intensifs, ce qui a pleinement rassuré ses dirigeants et son staff technique. "Je connais bien Banou, il a un moral d'acier et il est capable de surmonter une telle difficulté. Je suis persuadé qu'il tiendra le coup et qu'il va mettre les bouchées doubles pour terminer la saison en beauté, surtout que la JSK a besoin de tout le monde à l'heure actuelle", avoue, de son côté, son compatriote et complice de tous les jours Patrick Malo. Toujours est-il que mis à part Raiah qui devait effectuer une radio hier encore, les autres convalescents, Doukha, Rial, Mebarki et Ziti, ont repris progressivement le chemin de l'entraînement et semblent plus que jamais mobilisés pour amorcer l'opération de sauvetage de la JSK, qui a malheureusement culbuté, une fois de plus, dans les profondeurs du classement et qui est appelée à négocier un déplacement périlleux, samedi, à Béchar où la coriace formation de la JS Saoura est pratiquement intraitable à domicile. Après une semaine de travail acharné au stade du 1er-Novembre, ponctué d'un bon footing à valeur de bouffée d'oxygène, effectué vendredi matin dans le cadre verdoyant de la forêt de Harouza, sur les hauteurs de la ville de Tizi Ouzou, les Canaris ont eu droit à deux jours de repos, pour reprendre du service dimanche, au stade du 1er-Novembre, avec un seul mot d'ordre, la mobilisation générale pour sauver à tout prix le club kabyle qui, rappelons-le, n'est qu'à trois petites longueurs des portes de l'enfer ! Mohamed HAOUCHINE