Les citoyens de la daïra des Ouadhias dont les parents sont nés avant 1945 sont contraints de parcourir des kilomètres pour se faire délivrer un extrait d'acte de naissance. Ces actes sont délivrés soit à Larbaâ Nath Irathen, pour les habitants des communes des Ouadhias et Agouni Gueghrane, ou à Draâ El- Mizan, pour ceux des communes d'Aït Bouadou et de Tizi n'Tléta. Les habitants du village Aït Abdelmoumène, pourtant faisant partie de la commune de Tizi n'Tléta, quand à eux, sont dans l'obligation d'aller à Larbaâ Nath Irathen. Même pour la commune d'Agouni Gueghrane, dans certains cas, les extraits de naissance sont délivrés par la mairie d'Aït Toudert dans la daïra des Ouacifs. Cette situation pénalise l'ensemble des citoyens qui, parfois, ont besoin de ce “précieux” papier en urgence pour la constitution de leur dossier administratif. Sur ça, le directeur de la réglementation et des affaires générales de la wilaya a été interpellé par les représentants des comités de village lors de la visite du wali dans la région. Ce à quoi le responsable de la réglementation avoue que “c'est un problème crucial” car, explique-t-il, “l'état civil dans la wilaya de Tizi Ouzou connaît un retard considérable”. Que faut-il faire pour y remédier ? Dans un premier temps “on commencera à reproduire les registres détériorés ou brûlés lors des événements qu'a connus la région”, ensuite la deuxième phase consistera à “reproduire des copies des anciens registres au sein des communes d'origines”, poursuit-il. À en croire le Drag, cette opération étant “très coûteuse” et nécessite beaucoup de temps pour assainir tous les registres. D'ici là, les citoyens des Ouadhias continueront à “visiter” Larbaâ Nath Irathen et Draâ El-Mizan pour se faire délivrer les extraits d'actes de naissances en attendant des jours meilleurs. M. SI BELKACEM