Comment maintenir l'effort de réalisation des infrastructures économiques tout en diminuant les dépenses d'équipement de l'Etat ? La réponse est dans le recours à l'endettement interne et externe.Des solutions existent et ont commencé à être évoquées. Augmenter la dette interne de l'Etat Depuis l'année dernière, le déficit du budget de l'Etat est financé par des prélèvements importants sur le FRR qui est le réceptacle de l'épargne réalisée par l'Etat algérien depuis une quinzaine d'années. Avec un prix du baril inférieur à 40 dollars depuis déjà plusieurs mois, l'assèchement du Fonds de régulation des recettes pourrait être effectif avant la fin de l'année 2016. Pour continuer à financer ses dépenses, l'Etat algérien va donc être contraint de s'endetter en émettant notamment une quantité croissante de bons du Trésor. Une démarche déjà entamée et dans laquelle il va bénéficier d'une circonstance favorable : pour l'instant, le niveau de notre dette publique est resté faible, à environ 9% de notre PIB. Mais les choses devraient évoluer très vite. Selon les prévisions d'un expert aussi réputé que Rachid Sekak, la dette publique interne pourrait croître rapidement pour atteindre entre 50 et 60% de notre PIB, après avoir été multipliée par neuf ou 10 sur la période 2015-2019. Ceci pose plusieurs questions importantes : le marché local des capitaux pourra-t-il absorber l'accroissement attendu de la dette publique ? Il faudra y trouver chaque année entre 20 et 25 milliards de dollars en équivalent dinars estime Rachid Sekak ! Autre problème à venir, les investisseurs institutionnels (banques publiques essentiellement) seront surtout sollicités, ce qui posera de façon croissante le problème de l'éviction des investisseurs privés du crédit bancaire. H. H.