Le Hezbollah libanais continuera le combat auprès du régime syrien jusqu'à la défaite des terroristes de l'organisation autoproclamée Etat islamique et du Front al-Nosra, la branche syrienne d'Al-Qaïda, a annoncé lundi soir le chef du parti chiite Hassan Nasrallah. "Nous sommes allés en Syrie pour aider le pays à ne pas tomber aux mains de Daech et d'Al-Nosra (...) Tant que nous avons la responsabilité d'être là-bas, nous resterons là-bas", a-t-il affirmé à la chaîne Al-Mayadeen basée à Beyrouth. L'interview, menée en direct, intervient une semaine après l'annonce par la Russie, grand allié du régime de Bachar al-Assad, qu'elle allait retirer l'essentiel de son contingent militaire en Syrie. "Tout ce qui se dit à propos de notre retrait de Syrie en ce moment est faux", a souligné Hassan Nasrallah, à la question de savoir si son puissant parti armé allait faire de même. "Que les Russes partent ou restent, et je vous dis même plus, si les Iraniens partent ou restent, (...) notre destin, nous le Hezbollah, et celui de nos frères syriens est le même et indivisible", a assuré le chef du Hezbollah, qui vit dans un lieu secret. "Si la Syrie tombe aux mains de Daech et d'Al-Nosra, c'en est fini de la Syrie, c'en est fini du Liban", a poursuivi Hassan Nasrallah. "Nous nous devons de rester jusqu'à ce que cet objectif soit atteint, que ce soit par le retrait des groupes extrémistes de Syrie ou par un règlement politique", a-t-il encore dit. "Nous sommes capables d'envoyer davantage de forces en Syrie", a-t-il précisé. "Mais nous n'avons pas la mentalité de ceux qui veulent une solution militaire. Nous voulons une solution politique." Pour rappel, les six monarchies du Conseil de coopération du Golfe (CCG) avaient pris la décision au début du mois de mars de classer le Hezbollah, qu'elles accusent de servir de tête de pont à l'Iran, comme organisation "terroriste". R. I./Agences