Le registre validé par le Dlep et signé par le wali de Tizi Ouzou a été adressé à la Caisse nationale du logement (CNL), laquelle a validé la liste des bénéficiaires en date du 3 février 2013. Dans une déclaration rendue publique, les bénéficiaires des 64 logements LSP à Taâzibt, dans la localité d'Azazga, dénoncent le "détournement de leurs logements par le promoteur chargé du projet". Cette action est considérée par l'association comme un détournement effectué par le promoteur, au profit de sa personne, d'un dispositif social initié par l'Etat en direction des citoyens. L'association explique dans sa déclaration que "selon le programme LSP initié par l'APC d'Azazga, des demandes de citoyens ont été déposées depuis 2006 au niveau de l'APC et, après examen des dossiers par la commission sociale, une liste de 64 bénéficiaires a été dégagée". La liste, conformément à la loi, a été affichée pendant trois mois dans les services de l'APC, qui a convoqué les bénéficiaires et les a invités à se rapprocher du promoteur concerné afin de finaliser administrativement l'opération. Malheureusement, le promoteur a refusé catégoriquement de les recevoir, lit-on dans la déclaration. Suite à cela, les bénéficiaires se sont rapprochés de l'APC et de la daïra, qui n'ont pas manqué d'adresser au promoteur plusieurs mises en demeure pour l'inviter à se conformer au règlement du programme LSP. Cependant, toutes les mises en demeure sont restées lettre morte, indiquent les rédacteurs de la déclaration. Devant ce déni de droit, les bénéficiaires ont convenu de se constituer en association pour faire valoir leurs droits et se battre jusqu'à la concrétisation de ce programme. L'association a indiqué, par ailleurs, que conformément au programme LSP, la liste des bénéficiaires a été consignée dans un registre paraphé par le directeur du logement et des équipements publics (Dlep) et confirmée par l'APC et la daïra d'Azazga. Le registre validé par le Dlep et signé par le wali de Tizi Ouzou a été adressé à la Caisse nationale du logement (CNL), laquelle a validé la liste des bénéficiaires en date du 3 février 2013. La Dlep a ensuite adressé une mise en demeure au promoteur pour formaliser les dossiers d'inscription des bénéficiaires au niveau de la CNL. Pis encore, selon les membres de l'association, le promoteur, n'ayant pas respecté le permis de construction, a érigé des étages supplémentaires et supprimé des espaces verts et des parkings pour construire un bloc supplémentaire non prévu dans les plans et le permis de construire. Quoi qu'il en soit, l'association, qui ne compte pas abdiquer, fait montre d'une grande détermination pour maintenir la pression, et ce, jusqu'à la réappropriation des logements de la discorde. Kamel Nath OUKACI