L'ambassadeur de Finlande, Mme Tuula Svinhufuud, qui a effectué une visite avant-hier à Oran, a évoqué devant la presse l'évolution des échanges commerciaux entre son pays et l'Algérie. Cette dernière intervenait lors d'une rencontre qui a eu lieu à la Chambre de commerce et d'industrie de l'Oranie (CCIO), en présence de quelques chefs d'entreprise. Ainsi, la balance commerciale, qui était de l'ordre de 200 millions d'euros, a connu une baisse conséquente puisque l'année passée, elle était de 400 millions d'euros. Une situation que la diplomate a mise en rapport avec la chute des prix du pétrole qui assure l'essentiel des échanges que constituent les exportations algériennes relevant du secteur de l'énergie. Un secteur qui, par ailleurs, domine nettement la coopération entre les deux pays et qui devrait s'orienter vers les énergies propres et renouvelables très développées en Finlande. C'est toujours dans ce secteur que l'intervenante prédit un renforcement de la coopération et des échanges, indiquant à ce propos qu'une "rencontre aura lieu au mois de mai prochain qui sera consacrée aux énergies propres et à l'efficacité énergétique entre l'UE et le ministère algérien de l'Energie". Une rencontre sous forme de forum avec une participation importante d'entreprises finlandaises qui sont "particulièrement intéressées par le potentiel énorme existant en Algérie", précisera l'ambassadeur sur cette question. Les autres secteurs porteurs dans les relations entre les deux pays concernent les télécommunications, notamment la téléphonie mobile, la fibre optique pour développer le réseau dans notre pays, ou encore la transformation du bois. En matière de politique, la diplomate a salué les bonnes relations existant entre les deux pays. "La Finlande apprécie le rôle de l'Algérie en Afrique du Nord et sa politique de dialogue. D'ailleurs, nous coopérons dans le cadre de médiation ainsi qu'avec l'UE", expliquera l'intervenante. Durant sa visite à Oran, l'ambassadrice devrait avoir une série de prises de contact avec les autorités locales et les membres de la CCIO, d'autant qu'elle n'est en poste que depuis six mois. D. LOUKIL