El-Farik, quotidien sportif qui paraît depuis 2009, se meurt à petit feu. Son directeur de la publication lance un véritable SOS au Premier ministre, Abdelmalek Sellal, pour sauver le journal et lui éviter de mettre son personnel au chômage technique. La faute de la déroute programmée de cette publication spécialisée incombe à une publicité capricieuse. "Après trois mois sans pub, on est obligé de fermer", regrette le principal responsable du journal. "On vivait grâce à la publicité de l'Etat. Depuis janvier dernier, la demi-page quotidienne en moyenne que nous recevions a été suspendue sans raison", reconnaît notre interlocuteur. Des familles risquent de se retrouver dans la précarité. El-Farik ne fait pas exception dans le paysage médiatique oranais. "Si une demi-page n'enrichit pas forcément l'éditeur, elle permet au moins de faire vivre convenablement des dizaines de familles algériennes", ajoute- t-il. Il faut croire qu'en cette période de disette, les organes privés de la presse nationale, à quelques exceptions près, sont confrontés à de grosses difficultés financières pour les mêmes motifs : partage inéquitable de la publicité institutionnelle gérée par l'Anep et réduction conséquente des budgets afférents aux annonceurs libres.