Les 52 familles sinistrées de l'incendie qui a ravagé jeudi dernier leurs habitations précaires et ayant fait deux morts, une fillette de 9 ans et un garçon de 5 ans, ont été casées provisoirement dans un centre de transit aménagé au parc communal. Elles seront relogées une fois l'enquête achevée, nous dit-on. Jusque-là, rien d'inouïe. Sauf que la gestion de la chaîne de solidarité (collecte de linges, de couvertures, d'ustensiles de cuisine, de fournitures et de produits alimentaires au profit de ces familles, a été confiée par le chef de l'exécutif de la wilaya d'Aïn Témouchent à la direction des affaires religieuses et des wakfs par le truchement des mosquées qu'elle administre territorialement. Dans l'absolu, une telle opération relève des compétences de la Direction de l'action sociale (DAS), du Croissant-Rouge algérien et des associations caritatives agréées localement. Pour quelle raison le wali a donné la suprématie à une instance religieuse dans une mission purement sociale ? S'agit-il d'un choix subjectif ou tout simplement d'un aveu de défaillance des trois organismes groupés qui ont été écartés de l'opération ?