Vingt-quatre Irakiens ont été tués et une vingtaine d'autres blessés, hier, dans plusieurs attaques, dont deux attentats suicide contre la police au nord de Bagdad, selon des sources hospitalières. Il s'agit des attaques les plus meurtrières lancées contre les forces de sécurité irakiennes depuis les élections générales, du 30 janvier, présentées par les états-Unis et le gouvernement irakien comme un coup dur infligé à la guérilla. Douze policiers ont été tués et cinq autres blessés dans un attentat suicide perpétré dans l'enceinte de l'hôpital général de Mossoul, ville à majorité sunnite à 360 km au nord de Bagdad, alors que ces hommes attendaient de recevoir leur paie, a indiqué une source hospitalière. Le groupe de l'extrémiste jordanien Abou Moussab al-Zarqaoui, l'ennemi numéro un des Américains en Irak, a revendiqué l'attentat dans un communiqué mis en ligne sur un site internet. Par ailleurs, un civil a été tué et trois autres ont été blessés par la chute de deux obus de mortier, près du siège du Conseil de province, selon le docteur Mohammad Abdel Rahmane, de l'hôpital universitaire de Mossoul. Plus au sud, à Baaqouba, onze Irakiens ont été tués dans un attentat suicide à la voiture piégée près de l'une des entrées du quartier général de la police de la province de Diyala, selon une source hospitalière. Par ailleurs, un soldat américain a été tué et deux autres ont été blessés, dimanche, par l'explosion d'une bombe artisanale placée au bord d'une route au nord de Bagdad. Ce décès porte à 1.444 le nombre des GI's tués en Irak depuis le déclenchement de la guerre par les Etats-Unis en mars 2003, selon les chiffres du Pentagone.