«Cette sortie entre dans le cadre des visites d'évaluation que je compte multiplier en vue de mieux connaître cette wilaya. L'objectif est d'instaurer d'abord une culture de dialogue avec les populations, et ce, sans intermédiaire aucun», a déclaré le nouveau chef de l'exécutif de la wilaya de Mila devant les représentants de la société civile et les élus. Lors de cette séance abritée par le lycée Rabah-Bitat, sis à Tassadane, l'accent a été mis sur la responsabilisation de tous en vue d'insuffler une dynamique nouvelle au développement de cette wilaya. Après avoir souligné l'importance de la qualité des travaux et mis en garde contre de probables fraudes en matière de qualité des travaux, Abderrahmane Kadid a également insisté sur l'instauration d'une nouvelle culture communicative. A cet effet, il précisera qu'il avait instruit tous les responsables de la wilaya d'être à l'écoute des citoyens, et ce, en organisant une journée de réception hebdomadaire pour répondre aux aspirations des populations et régler leurs problèmes. Lui-même avait annoncé qu'il recevrait les citoyens sans protocole tous les lundis. «La transparence doit prévaloir dans ce rapport, dira-t-il en substance, toute action concernant le citoyen doit être affichée au niveau des APC ; le citoyen doit être informé continuellement sur les projets de sa commune ; ce qui évitera de facto ces mécontentements et ces protestations qui s'achèvent généralement par le barrage des routes.» Allusion faite aux protestations ayant eu lieu à Tassadane à la veille de cette visite du premier chef de l'exécutif. Ce mécontentement a été motivé par une panne d'électricité provoquée par un arbre qu'un citoyen avait coupé ; la Sonelgaz est intervenue pour régler le problème. Une action réprouvée par le wali qui précisera qu'elle porte d'abord préjudice aux citoyens eux-mêmes et envenime les rapports au lieu de les améliorer. Lui emboîtant le pas, le chef de daïra de Tassadane avait annoncé les différents projets dans le cadre du PCD et PSD, concernant les deux communes, en l'occurrence Tassadane et Zarazza. Dans ce contexte, 123 millions de DA ont été consacré à pas moins de 14 opérations dans le cadre du PCD. Ces projets concernent en grande partie l'éclairage public, l'aménagement urbain, le renforcement du potentiel hydrique par deux réservoirs d'une capacité de 500 m3, les réseaux d'assainissement, la créations d'aires de jeu, etc. Pour ce qui est du PSD, 5 opérations ont été inscrites pour les deux communes. A Zarazza, la part a été donnée à la création d'une cantine scolaire et la réhabilitation d'écoles et CEM ; tandis qu'à Tassadane on envisage la création d'un centre de formation professionnelle d'une capacité de 300 places, et ce, en sus de la rénovation d'un réseau d'AEP sur une distance de 4,5 km, et l'aménagement d'un terrain de sport. Concernant les préoccupations des citoyens, les deux P/APC, ainsi que les deux représentants de la société civile des deux communes, ont insisté respectivement sur l'ouverture d'une route reliant Rouached-Zarazza, l'ouverture d'une maternité, le renforcement de l'habitat rural, la création d'un nouveau lycée, le renforcement d'approvisionnement en eau potable à partir du barrage de Taballout (w. de Jijel), etc. Par ailleurs, cette rencontre a été précédée par des visites au niveau des deux communes. A Zarazza, le wali a posé la première pierre d'un projet de réalisation de 20 logements sociaux à usage locatif dans la commune de Zarazza ; suite à quoi, il a inauguré un CEM avant de poser pied à la maison de jeune baptisée au nom des frères Merzouk. A cette occasion, le wali a insisté sur la création et le développement des moyens de communications tels que des sites web, et ce, afin de faciliter le flux de l'information. A Tassadane, plusieurs projets ont notamment été visités par la délégation : à commencer par le nouveau siège de sûreté de daïra qui sera mis en service d'ici la fin de l'année 2010, en passant par la policlinique, la nouvelle unité de la protection civile, qui sera opérationnelle à partir du 1er novembre prochain, pour enfin parachever cette sortie par une rencontre avec la société civile au lycée Rabah Bitat.
