Parallèlement au rassemblement, la journée de protestation d'hier, à Boumerdès, a été largement suivie dans tous les établissements, particulièrement dans les lycées et les CEM, selon le Cnapest. Et les gestes de solidarité avec les grévistes continuent à se manifester à Boudouaou. Après les étudiants de la faculté de droit de Boudouaou, ce sont encore une fois des élèves de plusieurs établissements de la localité qui se sont rendus sur les lieux pour leur apporter leur soutien. De son côté, l'Association des diabétiques de Boumerdès a dépêché une équipe sur place pour examiner et surveiller la glycémie des grévistes. "Nous avons été surpris par le cas de certains malades souffrant de problème de glycémie, notamment chez les femmes dont 26 d'entre elles sont au bord de l'hyperglycémie, ce sont des cas sérieux qui ont besoin de traitements et de conseils", affirme M. Mokri. Les établissements scolaires des trois paliers de Béjaïa ont été totalement paralysés, hier, par la journée de grève à laquelle ont appelé le Cnapest, le CLA et le Snapap. Une grève qui se veut un soutien "actif" aux enseignants contractuels en grève de la faim à Boudouaou. Mme Laïche, membre du Cnapest, a exprimé "son inquiétude sur la dégradation de l'état de santé des enseignants grévistes de la faim" après leur avoir rendu visite. "Le Cnapest n'est pas un syndicat qui va hypothéquer l'honneur et la dignité des enseignants", déclare, de prime abord, dans son intervention, Meddour Lyazid, membre du conseil national du Cnapest. À Tizi Ouzou, la grève a été largement suivie "Nous exigeons que ces contractuels soient écoutés par les pouvoirs publics et nous affirmons, encore une fois, tout notre soutien à cette catégorie d'enseignants", a affirmé Kamel Goucem, coordinateur du Cnapest. Par ailleurs, l'Unpef a rendu publique une déclaration de soutien aux enseignants "qui ont marché une semaine durant et qui se trouvent actuellement dans une situation critique". "Nous dénonçons la lenteur de cette tutelle à prendre en charge et résoudre le problème que nous qualifions d'atteinte aux droits de l'Homme sur les enseignants", écrit encore l'Unpef. Un sit-in a été observé devant le siège de la direction de l'éducation de Bouira pour exprimer le soutien aux enseignants contractuels qui campent à Boudouaou. "Les déclarations de Benghabrit sont indignes d'une ministre de la République ! Si nos compagnons ont été recrutés de la sorte, et la ministre était au courant, cela veut dire qu'elle aussi est complice", dénoncera un enseignant gréviste. Djamel Benyoucef, coordinateur du Cnapest, invitera la ministre de tutelle à "faire preuve de sagesse". En solidarité avec leurs collègues contractuels, des centaines d'enseignants, en majorité affiliés au Cnapest, ont observé hier un mouvement de protestation suivi d'un sit-in devant le siège de la direction de l'éducation de la wilaya de Blida. Ils ont dénoncé les passe-droits et le favoritisme dans le concours, comme en témoigne une enseignante qui s'est vue, après l'avoir passé, recalée quelques mois après. M. T./L. Oubira/O. Ghiles/R. B./K. FAWZI