Les protestataires, en majorité des enseignants titulaires dans leurs postes, ont tenu à exprimer leur solidarité. Des dizaines d'enseignants contractuels de la wilaya de Béjaïa, soutenus par leurs camarades titulaires sont revenus, hier, à la charge, sous la houlette du Syndicat des travailleurs de l'éducation (Sete) affiliés à l'Ugta. Ce forcing s'est traduit sur le terrain par une grève qui a affecté plusieurs établissements scolaires, appuyée par un rassemblement de protestation et de soutien devant le siège de la direction de l'éducation, et ce, afin d'afficher leur soutien aux camarades contractuels grévistes de la faim et de réclamer la satisfaction de la principale revendication mise en avant par les contractuels à travers «la marche de la dignité» et une grève de la faim qui s'éternise. En d'autres termes, les travailleurs grévistes affiliés à l'Ugta soutiennent la revendication d'intégration sans conditions des contractuels et vacataires dans les postes qu'ils occupent depuis plusieurs années. «Nous avons organisé une caravane de solidarité et une grève appuyée par un rassemblement devant la direction de l'éducation pour marquer notre soutien indéfectible aux contractuels dont les grévistes de la faim sont pris en otage depuis plusieurs jours à Boudaouaou», a indiqué hier le secrétaire général du Sete, M. Arezki Taâzibt Les protestataires, en majorité des enseignants titulaires dans leurs postes, ont tenu à exprimer «leur solidarité avec les enseignants en grève de la faim à Boudouaou, dans la wilaya de Boumerdès». Pour les enseignants frondeurs, l'intégration formulée est légitime et demeure l'unique solution valable pour la fin de ce mouvement de protestation. «La tutelle doit trouver une solution pour notre revendication légitime. En dépit du retard accusé régulièrement de nos salaires et primes et malgré l'absence de couverture sociale adéquate, nous avons toujours accompli dignement nos missions», affirme cette enseignante qui en est à sa quatrième année dans le statut de contractuel, soulignant que beaucoup d'enseignants contractuels ont été retenus dans des listes d'attente, lors des précédents concours de recrutement, sans pour autant être confirmés dans leurs postes. «A travers cette action de protestation nous soutenons nos camarades en sit-in à Boudouaou, dont certains sont en grève de la faim», explique cet autre enseignant, qui affirme n'avoir pas pu malheureusement rejoindre la protestation pour des considérations privées ou familiales». Interrogés sur les inscriptions que certains contractuels auraient faites pour participer au concours de recrutement des enseignants de 2016, beaucoup de nos interlocuteurs affirment qu'il s'agit là d'une intox, destinée, selon eux à «affaiblir le mouvement» et le «démoraliser». Interrogés à propos des sanctions appliquées par la tutelle, les protestataires ont indiqué qu'aucune sanction n'a été appliquée sur les enseignants grévistes à Béjaïa et qu'ils occupent toujours leurs postes, «contrairement à d'autres wilayas où les grévistes ont été licenciés et remplacés par de nouveaux enseignants», ont-ils affirmé.