Deux mai 2013, au lendemain de la finale de la Coupe d'Algérie perdue face à l'USMA, il a été radié à vie du mouvement sportif national. Le 14 avril, soit trois ans presque jour pour jour, il revient aux affaires du MCA, après une décision de grâce qui suscite toujours beaucoup d'interrogations. Il s'agit du controversé Omar Ghrib, qui vient même de bénéficier de larges prérogatives pour remettre le MCA sur les rails. Son retour tombe au bon moment pour certains. Il intervient à la veille d'une demi-finale de la Coupe d'Algérie, une compétition qui reste en travers de la gorge de l'ancien-nouveau manager général du plus prestigieux club algérien. "J'ai perdu la coupe en 2013, je vais la gagner en 2016", disait-il, juste après sa réintégration. Maintenant, peut-on reprocher à l'actionnaire majeur d'avoir opté pour Omar Ghrib afin de remettre de l'ordre au sein de la maison mouloudéenne ? On peut aisément répondre que ce n'est pas normal qu'une telle compagnie n'arrive pas à dégager un responsable capable de gérer une équipe de football. En parallèle, il est complètement anormal de réhabiliter quelqu'un et de lui offrir de grosses prérogatives, alors qu'à un certain moment il a été diabolisé et les responsables de Sonatrach affirmaient qu'il avait terni l'image de marque de la société pétrolière. Il faut savoir que depuis l'avènement du professionnalisme et la prise en main par Sonatrach du MCA, sept présidents se sont succédé, dont six sont limogés, à la tête du club. Hocine Amrouche fut le premier président du conseil d'administration du club sous l'ère Sonatrach. Après six mois, il a été démis de ses fonctions suite à l'affaire des médailles que ses joueurs n'ont pas voulu recevoir à l'issue de la finale de Coupe d'Algérie perdue face à l'USMA. Boudjemâa Boumella avait pris le relais, et même s'il avait réussi à offrir la septième Coupe d'Algérie au Mouloudia, ces problèmes avec Kamel Kaci-Saïd, l'ancien manager du club, ont poussé Sonatrach à le limoger. Fodil Yaïci avait pris le relais, mais il n'est resté que quelques semaines au poste. Ses responsables ayant estimé qu'il n'avait pas l'envergure d'assumer une telle responsabilité, ils ont fait appel aux services de Omar Hadj Taleb. Ce dernier est arrivé avec un projet révolutionnaire, mais c'était peine perdue, puisqu'il a fini par quitter le navire quelques mois après, laissant l'équipe patauger dans le bas du classement. Raïssi remplace alors Hadj Taleb. Il a réussi à sauver l'équipe de la relégation en contribuant à un retour de loin des Vert et Rouge, après avoir terminé la phase aller à la dernière place. Automne 2015, Raïssi est limogé, alors que les résultats étaient loin d'être catastrophiques, et c'est Achour Betrouni qui prend le relais, mais pas pour longtemps. La veille de la demi-finale de la Coupe d'Algérie 2016, il est remplacé par Zaïd Laâdj, qui aura la lourde tâche remettre l'équipe sur les rails et conquérir le 8e trophée de l'épreuve populaire. Le match de cet après-midi face à l'US Tébessa se présente favorable pour le MCA sur papier, mais ce qui s'est passé au sein du club algérois ces dernières semaines donne de l'inquiétude aux Vert et Rouge. Les gars de l'est du pays vont fouler la pelouse du 5-Juillet sans aucune pression, contrairement aux Mouloudéens qui vivent une situation très difficile. L'entraîneur Lotfi Amrouche est maintenu à son poste et dirigera l'équipe face à l'UST. Il n'y aura pas de gros changements au sein de l'équipe rentrante, mais il faudra un groupe conquérant pour remettre de l'ordre au sein de la maison, à quelques semaines de la fin de la saison. "Après la défaite contre le RCA, tout le monde au Mouloudia est dans une situation mentale précaire. Cependant, je peux vous assurer de l'évolution des choses depuis quelques jours. Les joueurs ont retrouvé un peu le moral. Je peux vous assurer que tout le monde est déterminé à offrir la qualification aux supporters qui méritent de retrouver le sourire. Il n'y aura pas de grosses surprises dans l'équipe qui sera alignée samedi. Les joueurs les plus en forme seront alignés." Malik A.