Noureddine Naït Mazi, le doyen de la presse nationale, a été inhumé, hier, au cimetière d'El-Alia. Décédé au début de la semaine en France à l'âge de 81 ans, le défunt a eu droit aux honneurs dès l'arrivée de sa dépouille à l'aéroport d'Alger. En présence de plusieurs ministres, anciens ou en activité, les présents ont salué la mémoire d'un homme "honnête", "dévoué" et "professionnel". Au siège d'El Moudjahid, où sa dépouille a été exposée, des centaines d'anciens collègues du défunt, d'officiels et de citoyens ont tenu à lui rendre hommage pour "tout ce qu'il a donné pour le pays et pour le métier de journaliste qu'il avait choisi". Devant des membres de sa famille, de citoyens de son village, Tifilkout, le parcours du défunt a été passé en revue par ceux qui l'avaient côtoyé durant sa riche carrière de journaliste. Pour Hamid Grine, ministre de la Communication, avec le décès de Naït Mazi, "c'est le monde de la presse et pas seulement, qui ont perdu une référence en matière de sérieux, d'éthique et d'élégance". Le ministre a ajouté que le défunt "incarnait la morale de ceux qui font passer l'Algérie avant toute autre considération". Tayeb Zitouni, ministre des Moudjahidine, a abondé dans le même sens, indiquant que le défunt était un homme qui "aimait l'Algérie et défendait ses principes". "Il était un grand militant de la cause nationale", a encore rappelé le ministre. Mohamed Aïssa, ministre des Affaires religieuses, a insisté sur le fait que "le défunt est une référence nationale" dans son domaine, soulignant que son département a fait du référent national son cheval de bataille pour contrer toute "invasion", de ce fait, a-t-il indiqué. Naït Mazi est notre référence dans le métier du journaliste, notamment dans ce qu'il incarnait comme liberté de parole. Pour Nacer Mehal, ancien ministre de la Communication, Noureddine Naït Mazi "était le doyen de la presse nationale et l'un de ses piliers". L'ancien ministre a ajouté que Naït Mazi était parmi ceux qui étaient contraints d'édifier cette presse après l'Indépendance du pays. "Je garde de lui le meilleur souvenir", a-t-il encore dit, soulignant qu'il était un homme "de rectitude, un exemple de don de soi et un homme de valeur". Mohamed Mouloudj