Des journalistes qui ont exercé sous la conduite de ce grand monsieur de la presse nationale étaient également présents. Des anciens travailleurs du journal El Moudjahid étaient là pour rendre un dernier hommage à leur ex-directeur. Le ministre de la Communication, Hamid Grine, attristé regrette que ce grand homme de la presse nationale n'ait pas écrit ses mémoires au vu de son parcours professionnel plein d'expérience. « Si j'ai un regret, c'est bien de ne pas l'avoir vu écrire ses mémoires. J'en ai parlé à plusieurs reprises et c'est dommage car s'il avait écrit quelque chose, le produit en serait une source d'inspiration pour les jeunes générations. Mais bon, sa figure est déjà une source d'inspiration. Mais un livre serait une leçon vivante », a-t-il indiqué. « Naït-Mazi n'a jamais failli à sa mission pour servir le pays. Il était un militant qui avait connu l'emprisonnement. Et à l'indépendance, il avait œuvré pour l'émergence d'une presse professionnelle », a ajouté Grine. Mohamed Aïssa, ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, espère que la presse nationale saura honorer la mémoire du défunt en se mettant au diapason des principes que défendait Noureddine Naït-Mazi, son patriotisme et son dévouement pour le pays. « Le ministère des Affaires religieuses que je représente ressent ce que ressent la famille de la presse parce que nous croyons à la liberté d'expression, qu'elle soit sur le pupitre d'une mosquée, sur les pages d'un journal, sur les ondes d'une radio ou sur une chaîne de télévision ». Le frère aîné du défunt, Larbi Naït-Mazi, 82 ans, a estimé que son frère, Noureddine, malgré sa maladie, n'a pas manqué de visiter le dernier salon du livre. « Il a été formé et il a formé à son tour des journalistes. Et aujourd'hui si certains d'entre eux sont là pour l'hommage, c'est une reconnaissance morale importante ». L'ex-ministre de la Jeunesse et des Sports, Kamel Bouchama, estime qu'un livre doit être écrit sur le parcours de Naït-Mazi pour qu'il soit enseigné dans les instituts du journalisme. « Nous avons besoin de ces expériences car le personnage est une école ». L'ex-ministre de la Communication, Nacer Mehal, a appelé, de son côté, à ne pas oublier le militantisme du disparu durant la guerre de libération nationale et son engagement dans la construction de la presse nationale au lendemain de l'indépendance. « Noureddine Naït-Mazi était un symbole de la presse nationale et j'espère que notre génération n'oubliera pas ce qu'il a réalisé », a-t-il espéré. Les funérailles étaient aussi un moment de retrouvailles entre, précisément, des membres de la famille de la presse qui ne se sont pas vus depuis des lustres. Des ministres comme Taleb Ibrahim, Mohamed Saïd, Salah Goudjil ont marqué également de leur présence l'inhumation de Noureddine Naït-Mazi.