Deux généraux à la retraite, deux anciens ministres et l'ancien SG par intérim se disputeront le poste. Le nouveau secrétaire général de l'ONM sera connu dans une semaine. La première session du conseil national issu du 6e congrès, tenu en novembre dernier, est prévue pour les 17 et 18 février prochains, apprend-on de sources proches de l'organisation. Au cours de cette réunion, il est question essentiellement de l'élection du secrétaire général de l'ONM pour mettre fin au “fonctionnement intérimaire” qui a duré plus de quatre ans. Cinq candidats sont en lice et solliciteront la confiance du conseil national qui reste l'instance suprême entre les deux congrès. Outre Mohamed-Chérif Daâs qui postule à sa reconduction, deux généraux à la retraite, Hocine Ben-Mâalem, Abdelmadjid Chérif et deux anciens ministres, Saïd Abadou et Mohamed Kechoud sont engagés dans une course qui s'annonce très disputée. La bataille sera rude entre les deux frères ennemis, le RND et le FLN, autour du contrôle de cette organisation. Pour se garantir plus de chances de réussite, le parti du Chef du gouvernement est représenté par deux candidats catalogués dans la case des “grosses cylindrées” de l'ONM. Il s'agit de l'ancien ministre des Moudjahidine dans le gouvernement de Ahmed Ouyahia (juin 1997-décembre 1999), Saïd Abadou, et de l'ancien ministre chargé des Relations avec le Parlement dans le même gouvernement, Mohamed Kechoud. Le RND, qui a eu a diriger cette organisation-phare de la “famille révolutionnaire”, ne compte pas se laisser devancer par son rival, le FLN, décidé à reprendre tous les espaces perdus pendant la période d' “égarement politique” qu'il a traversée de 1997 à nos jours. Après avoir réussi son “congrès de réunification”, il y a quelques jours, le parti de Belkhadem cherchera certainement à faire main basse sur les structures qui gravitent dans la périphérie du pouvoir, jadis appelées “organisations de masse”, affiliées à l'ancien parti unique. Dans la course pour l'élection du premier responsable de l'ONM, le FLN est présent à travers son ex-député et général à la retraite, Abdelmadjid Chérif. Militant dans cette organisation depuis des années, l'ancien membre du bureau politique tentera de rallier les voix des indépendants pour contrebalancer le poids et la supériorité numérique du RND au sein de cette structure. Ben Maâlem, le favori Confortablement élu — presque un plébiscite — comme membre du conseil national lors du dernier congrès, le général à la retraite, Hocine Ben Maâlem part favori dans cette course. Candidat indépendant et bénéficiant des soutiens des éléments influents du régime, l'ex-sénateur du tiers présidentiel (1998-2001) aura à départager les deux partis de la coalition gouvernementale et garantir le maintien des équilibres au sein de cette organisation pour les cinq prochaines années. Sauf surprise majeure, l'ancien directeur de cabinet du président Chadli Bendjedid sera intronisé le 18 février, Journée nationale du chahid, comme nouveau secrétaire général de l'ONM. La mission de cet ex-responsable militaire est d'adapter l'organisation aux nouvelles exigences de conjoncture. Lors du dernier congrès, le chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, devenu président d'honneur, a lancé un pavé dans la mare : “La légitimité historique pour arriver au pouvoir, c'est fini.” Une phrase qui sonne comme “un vaste programme” pour les prochaines années. Enfin, il est à rappeler que c'est au cours de la session qui se tiendra la semaine prochaine que sera connue la composante du secrétariat national de l'ONM. Dix-neuf membres, SG compris, siégeront au sein de cette instance exécutive, à raison de deux membres par wilaya historique auquel il faut ajouter, notamment les représentants de la fédération de France et des moudjahidate. L'option de la réduction des sièges au sein de cette structure n'a pas réalisé le consensus, en raison des “résistances” rencontrées au cours des débats sur les propositions de la réforme de l'organisation. C'est l'une des raisons, la principale à coup sûr, de la reconduction de la “formule” actuelle qui prend en considération tous les “équilibres”. M. A. O.