Figurent sur la liste des membres du conseil national, outre Mohamed Chérif Daâs, Saïd Abadou, Mohamed Chérif Abbas et le général Abdelmadjid Chérif. Le 10e congrès de l'ONM a clos ses travaux samedi à une heure du matin. Le différend portant sur le mode d'élection du secrétaire général de l'organisation a été réglé après moult discussions au sein de la commission qui a été, rappelons-le, invitée par des congressistes à revoir sa copie. Le résultat des travaux de ladite commission ont conclu pour le statu quo. En effet, dans la première mouture présentée en plénière, il était question de réduire le nombre du conseil national à 280 et le secrétariat national à 9 membres seulement, avec à charge pour ces derniers d'élire le n°1 de l'ONM. Or, la motion finale votée par les congressistes, maintient le mode d'élection du SG, mais rejette la proposition de réduction des effectifs de la direction de l'organisation. Ainsi, le conseil national comptera 326 moudjahids et le secrétariat national sera, lui, composé de 19 membres. Mohamed Chérif Daâs, secrétaire général par intérim sortant, qui n'a pas caché sa préférence pour un conseil national réduit, n'en pas moins exprimé sa satisfaction d'avoir été élu à l'instance suprême de l'organisation entre deux congrès. Figurent également sur la liste des membres du conseil national, d'autres poids lourds, à l'image de Saïd Abadou, Mohamed Chérif Abbas et le général Abdelmadjid Chérif. Si les chances de l'actuel ministre des Moudjahidine (Mohamed Chérif Abbas) sont quasi nulles vu le fait qu'il siège au gouvernement, le statut interdisant le cumul des responsabilités au sein des instances exécutives de l'organisation et dans les organisations politiques, celles de Abdelmadjid Chérif sont très sérieuses, annoncent les observateurs. Mohamed Chérif Daâs qui ne désespère pas de succéder à lui-même, aura à faire face à une grosse cylindrée de la famille révolutionnaire, d'autant que pour ce qui concerne Abdelmadjid Chérif, son nom avait circulé avec insistance lors du 9e congrès de l'ONM. Saïd Abadou, membre de la direction du RND, pourrait éventuellement souffrir de sa casquette partisane. Une surprise de dernière minute n'est, néanmoins, pas à écarter à travers l'élection à la tête de l'ONM d'une personnalité rassembleuse, même si celle-ci est inconnue du grand public. Cela dit, l'identité du prochain secrétaire général de l'ONM sera connue après la désignation du secrétariat national qui, lui-même, élira le n°1 des moudjahidine. Le congrès a décidé que les membres du secrétariat national devront procéder à l'élection du secrétaire général, durant la tenue de la session du conseil national, prévue fin décembre. Enfin, le même statut désigne l'ONM en tant qu'unique représentant des moudjahidine à l'intérieur et à l'extérieur du pays. Cela pour les aspects statutaires. Quant à la résolution de politique générale, l'on retiendra le soutien apporté au chef de l'Etat, également président d'honneur de l'ONM, qui a «consacré le rétablissement de la sécurité, redonné aux Algériens cet espoir et cette aspiration légitimes à une vie libre et digne, et a rendu à l'Algérie la place qui lui sied dans les assises régionales et internationales». Sur la question de la réconciliation nationale, les congressistes ont souligné la nécessité «de trancher cette question en adoptant une vision globale garantissant aux différentes catégories de la société le droit de vivre en Algérie, quels que soient leurs convictions ou leurs choix.» Une interpellation du chef de l'Etat, mais qui ne prend aucune connotation agressive, puisque la même résolution stipule que l'intérêt suprême de la nation a amené le chef de l'Etat à consulter la volonté du peuple pour décider d'une amnistie générale, en faveur du règlement de la crise nationale. Le document considère que cette démarche est à même de «permettre à la nation de finir avec l'instabilité et les tensions, et de renforcer sa structure dans le cadre d'une véritable réconciliation nationale», visant à «rassembler tous les Algériens, à panser leurs plaies et à leur assurer un avenir prometteur». Aussi, le chef de l'Etat vient d'avoir le quitus de l'Organisation des moudjahidine pour son projet d'amnistie générale. Un soutien qui pèsera lourd le moment venu.