Résumé : Masilva ne peut rester à la maison tant elle était mal à l'aise. Elle sort voir un médecin. Depuis son retour de vacances, Masilva découvrait que Djamel appelait sa cousine régulièrement. Elle se sentait de trop chez son oncle. -Qu'y a-t-il Masilva ?, s'enquit son oncle, tout inquiet. Tu es si pâle ! Tu ne devrais pas travailler si tard après le choc que tu as eu ! -Ce n'est rien, murmura-t-elle. Ça passera. Il avait aussi senti la tension qui régnait lorsqu'elles se retrouvaient dans la même pièce. -Qu'est-ce qu'il y a entre toi et Warda ? Vous ne vous parlez plus ? -Cela finira par passer, le rassura-t-elle tout en se levant pour abréger cette conversation. Bonne nuit mon oncle ! Ce dernier hocha la tête. Il ne tenta pas de la retenir pour avoir plus d'explications. Il préféra s'adresser à sa fille. -Qu'est-ce qui se passe entre vous deux ?, l'interroge-t-il. Pourquoi vous boudez ? -J'ai l'impression qu'elle me reproche quelque chose depuis son retour, répondit-elle, en feignant d'ignorer quoi. -Avec ton indélicatesse, tu as dû dire ou faire quelque chose qui l'a blessée ! Essaie de te remettre en question ! Warda était agacée. -À chaque fois qu'il y a quelque chose, on me tient pour responsable ! -Ton mauvais caractère. -Tu n'as qu'à aller le lui demander, lui suggéra-t-elle. -Je ne veux pas de mésentente entre vous, martela-t-il. Vous êtes mes deux filles. À toi d'arranger la situation ! Je ne tolérerai pas que tu fasses des misères à ta cousine ! -Je te dis qu'elle refuse de me parler !, cria presque sa fille. Et j'ignore pourquoi ! -Puisque tu sembles avoir la conscience tranquille, va lui poser la question ! Au ton ferme de son père, elle sut que c'était un ordre. D'ailleurs, lorsqu'elle se dirigea vers la chambre de sa cousine, il la suivit comme pour s'assurer qu'elle allait réellement le faire. Masilva sortait de la salle de bain où elle avait pris une douche au moment où celle-ci frappait à la porte et entrait. Elle la rejoignit. Elle ne lui demanda pas ce qu'elle voulait. Elle se peigna en se regardant dans la glace. -Pourquoi tu me boudes ? -Je ne te boude pas, répliqua Masilva en continuant à se peigner. -Pourtant tu m'en donnes l'impression ! Même mon père l'a senti ! Il m'a crié dessus ! Au point de me culpabiliser. Comme si j'avais fait quelque chose de mal ! -Pourquoi te culpabiliser si tu as la conscience tranquille ?, rétorqua Masilva en la regardant dans les yeux. Tu peux aller dormir tranquille ! -Mais qu'est-ce que tu me reproches ?, demanda-t-elle avec insistance, la surprenant. -Poses-toi la question ! Ne joue pas l'innocente, ce rôle te va très mal ! Masilva s'efforçait à garder son calme. -Qu'est-ce que j'ai fait qui t'ait blessée ? Masilva se demanda si elle ne s'était pas fait des idées. -Rien. Tu peux aller dormir ! -Je ne sortirai pas avant de savoir. Est-ce en relation avec Djamel ? -En effet, reconnut Masilva. -Je n'ai rien fait de mal, dit la cousine. Je l'ai juste vu et nous avons seulement parlé, se défendit-elle. -Ce n'était pas suffisant ?, répliqua Masilva en tentant d'oublier la douleur qui vrillait son cœur. Tu as été voir mon petit ami, et tu trouves ça bien ? -C'était pour te faire plaisir !, s'écria Warda en appuyant sur chaque mot. Jamais je n'aurais cru que cela te peinerait ! -Ah oui ! D'un, tu ne le connaissais pas, et de deux, si tu avais eu un peu de considération pour moi, tu aurais refusé toutes ses invitations ! Parce que c'est mon petit ami ! -Je te dis que c'était pour toi !, dit Warda. Uniquement par respect pour toi ! Sinon, pourquoi y serais-je allée ? -Tu n'agis jamais naïvement ! Tu es loin d'être un ange ! Tu n'aurais jamais dû aller le voir ! Je ne te l'avais jamais présenté ! Tu aurais été consciencieuse, tu aurais su éviter une situation pareille ! Tu m'as beaucoup déçue Warda. Avant tu avais des principes, mais maintenant, je me rends compte que je m'étais complètement trompée à ton sujet ! J'ai découvert ton vrai visage, et franchement, il n'est pas beau ! (À suivre) A. K.