L'entraîneur national, Ali Fergani, n'a pas survécu à l'échec des Verts, dimanche soir, à Oran face aux Warriors du Zimbabwe (2-2), synonyme de disqualification de la coupe d'Afrique des nations devant avoir lieu au début de l'année prochaine en égypte. En effet, le président de la FAF, M. Mohamed Raouraoua, et le coach national ont décidé, hier, à l'amiable de mettre fin à leur collaboration et ce, conformément au contrat d'objectif signé entre les deux parties. Un contrat qui stipule qu'il sera procédé systématiquement à la résiliation du contrat de Fergani s'il n'atteint pas les objectifs qui lui sont assignés, à savoir la qualification à la phase finale de la CAN. Il a été également décidé de mettre fin aux fonctions de son premier assistant Rachid Cherradi, tandis que le sort de Belloumi, troisième membre du staff technique, sera tranché prochainement. Depuis sa nomination à la tête de l'équipe d'Algérie en septembre de l'année précédente, en remplacement du Belge Robert Waseige, Fergani a enregistré des résultats en dents de scie. Sous sa houlette, l'Algérie a enregistré une seule victoire aux dépens de Rwanda (1-0), deux nuls à l'extérieur face respectivement au Rwanda et au Zimbabwe sur le même score (1-1) et une défaite à Luanda devant les Palancas Negras d'Angola (2-1). Il a, en outre, dirigé l'EN dans trois matches amicaux sanctionnés par deux défaites face au Sénégal (2-1) et face aux étalons du Burkina-Faso (3-0), et une lourde défaite contre le Mali (3-0). Par ailleurs, la fédération compte, selon des sources généralement bien informées, confier l'intérim au duo Ighil Meziane (président de la DTN) et Boualem Laâroum. Ighil, pour rappel, devra conduire l'équipe nationale espoirs aux jeux méditerranéens d'Almeria (Espagne) dont le coup d'envoi sera donné le 24 de ce mois. Une réunion de bureau fédéral de la FAF est programmée, demain, au siège de Dely-Ibrahim pour débattre de la situation de l'EN. Mais il semblerait qu'au niveau de la maison de Dely-Ibrahim, on n'arrive pas encore à tirer les enseignements nécessaires. Sinon comment expliquer le fait qu'à chaque contre-performance de l'équipe nationale, on procède, sans logique aucune, au limogeage de l'entraîneur en place, alors que le mal du football algérien est beaucoup plus profond. La mise à l'écart de Fergani, à dire vrai, n'est pas la solution dans la mesure où le football national souffre de l'absence d'une politique conséquente qui devrait redorer son blason. De l'absence des infrastructures de base telle qu'un centre de formation et de préparation des équipes nationales, en passant par l'incapacité des hommes chargés de la gestion de la discipline à mettre une politique claire pour la refonte de la balle ronde, il faudrait avouer qu'il était temps aux autorités du pays de se mettre dans l'équation pour rendre au sport le plus populaire du pays son lustre d'antan. Car, au train où vont les choses, le football algérien file droit vers…le désastre. Basta ! K. Y.