"Le saint message que nous avons hérité de nos martyrs est lourd et constitue aujourd'hui une opportunité pour unifier nos rangs pour un avenir meilleur", a déclaré, hier, à Sidi Bel-Abbès, le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni. "Depuis la colonisation de notre pays, le peuple algérien a supporté le summum des tortures et de souffrances commises par les soldats de la France coloniale et lors de la victoire de la France sur le nazisme et la libération de Paris. Les massacres du 8 Mai 1945 ont causé la mort de plus de 45 000 Algériens, notamment à Sétif, Guelma et Kherrata. Donc, le saint message que nous avons hérité de nos martyrs est lourd et constitue aujourd'hui une opportunité pour unifier nos rangs pour un avenir meilleur", a déclaré, hier, à Sidi Bel-Abbès, le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni. S'exprimant à l'occasion des cérémonies de commémoration du 71e anniversaire des massacres du 8 Mai 1945, le ministre a estimé à ce propos que pour combattre la culture de l'oubli et dévoiler les méfaits du colonialisme, "les générations montantes ont le droit de tout savoir sur les pratiques répressives des politiques coloniales, à travers la réalisation des enquêtes et reportages sur les souffrances endurées par le peuple algérien, la réalisation des musées à travers les 48 wilayas et la protection des sites historiques et commémoratifs, l'enregistrement des témoignages des moudjahidine encore en vie et l'encouragement des recherches et des études historiques spécialisées et des œuvres audiovisuelles en relation avec le parcours militant des symboles de la Révolution et de ses événements". En matière de communication et d'accueil, le ministre, qui a inauguré le nouveau siège de la direction des moudjahidine, s'est montré insatisfait de la manière avec laquelle sont traitées les différentes demandes déposées par les moudjahidine et les ayants droit : "Je constate que vous êtes en retard et notre crédibilité dépend de la réponse du préposé au guichet. Donc, pour toute demande de pension, recours, médaille ou réquisition de transport, il n'est désormais plus exigé aux moudjahidine, aux ayants droit et aux veuves de chahids de fournir le moindre document ni autre photocopie de la fiche communale et du brevet de pension. C'est nous-mêmes qui délivrons ces documents. Il suffit de remplir le formulaire de renseignements puis à vous de vérifier les informations contenues dans le micro-ordinateur. Sinon, à quoi sert le fichier national informatisé mis sur réseau Intranet ?" Par ailleurs, le ministre des Moudjahidine a procédé à l'inauguration des stèles et à la baptisation des établissements scolaires et de la formation professionnelle, des pôles urbains et d'une polyclinique. A. BOUSMAHA