Le trafic ferroviaire paralysé depuis dimanche, à cause du conflit opposant les travailleurs à la Direction générale de l'entreprise, n'a pas encore connu son épilogue, et ce, malgré la signature d'un protocole d'accord entre les deux parties. Les protestataires butent sur un point important, à savoir le reclassement des mécaniciens. "Nous avons tenu une réunion avec le partenaire social en présence des cadres du ministère des Transports pour tenter de débloquer la situation, mais rien n'est encore fait", a déclaré Yacine Bendjaballah, directeur général de la Société nationale du transport ferroviaire (SNTF), joint, hier, par téléphone. Notre interlocuteur a fait savoir que "les protestataires campent sur leurs positions et maintiennent le débrayage jusqu'à satisfaction totale de leur plateforme de revendications". Il a aussi ajouté que la direction de la SNTF va publier un communiqué, au cours de la semaine, pour tenter de raisonner les grévistes et les convaincre à reprendre le travail. Pour rappel, dimanche, les conducteurs de train avaient entamé un débrayage dans les wilayas de Constantine, d'Oran et d'Alger sans aucun préavis. Selon M. Bendjaballah, les conducteurs grévistes n'ont même pas avisé la Fédération des travailleurs du secteur, qui les représente et qui est habilitée à transmettre leurs revendications et leurs préoccupations. Comme il a précisé que la direction générale "est prête à dialoguer avec les grévistes dans un cadre légal en vigueur et à écouter leurs revendications". Les grévistes réclament une augmentation de la prime de travail posté, l'indemnisation des heures travaillées durant les week-ends et les jours de fête, l'augmentation de la prime de travail de nuit et le reclassement. Ainsi, les usagers des transports ferroviaires ont été surpris dimanche par l'arrêt du trafic des trains assurant la liaison Oran-Alger bloqués à la gare ferroviaire de Chlef par des conducteurs et mécaniciens grévistes. "Les deux trains en provenance de la gare d'Oran, ceux de 6h25 et 8h, à destination d'Alger, ont été bloqués à la gare de Chlef par les conducteurs et mécaniciens grévistes", a indiqué le chef de service exploitation, précisant que "seul le service traction a répondu au mot d'ordre de débrayage". "Le service administratif n'est pas concerné par l'appel à la grève", a-t-il fait observer. D. S.