Un concert réunissant le timbre authentique du jazz de composition et la liberté d'improvisation et du free jazz avec une touche orientale et des arrangements électroniques a été animé lundi soir à Alger par la trompettiste britannique Yaz Ahmed et son band. Représentant le Royaume-Uni lors du 17e Festival culturel européen en Algérie, qui se tient depuis le 9 mai à Alger, cette étoile montante du jazz britannique, originaire du Bahreïn, jongle avec beaucoup de talents entre ses influences be-bop et orientales. Devant un public venu en grand nombre découvrir ce phénomène musical à la salle Ibn Zeydoun de l'Office Riadh El-Feth, Yaz Ahmed et son quartette ont déroulé un univers musical proche de certains classiques du jazz oriental avec des sonorités authentiques de la Nouvelle-Orléans servies à la trompette et au piano. Accompagnée d'Alcyona Mick au clavier, de Martin France à la batterie et de Dave Manington à la guitare basse, Yaz Ahmed a exécuté des compositions à la frontière de la musique psychédélique, à l'instar de Whispering Gallery, Rubi Bridges, Lahn Al-Mansour ou encore La Saboteuse. En fin de spectacle, le quartette a été rejoint par la somptueuse voix d'Amel Zen accompagnée du guitariste Yanis Djamâa pour interpréter Siduri, une composition de Yaz Ahmed, puis des extraits de musique andalouse revus par le quartette. Plus tôt dans la soirée, le collectif La fabrique à lecteurs, qui présente avant chaque spectacle des lectures publiques d'auteurs algériens et européens contemporains, a proposé au public des textes de l'auteur italien Umbrto Eco, disparu en février dernier, et de la romancière algérienne Ahlam Mosteghanemi. Inauguré le 9 mai, le 17e Festival culturel européen en Algérie se poursuit jusqu'au 21 mai à Alger avec des projections de films pour le jeune public. APS