Selon des sources sécuritaires, plusieurs abris ont été détruits lors de cette opération supervisée par le chef d'état-major de la 1re Région militaire. L'opération de ratissage enclenchée, lundi dernier, par les troupes de l'ANP, au niveau des massifs d'Aïn Turk et de la forêt d'Errich, situés à la sortie ouest de la ville de Bouira, et visant à neutraliser des éléments de Daech, est toujours en cours, a-t-on constaté hier. Il est vrai que le bilan de la première journée d'intervention n'a pas évolué, puisqu'à l'heure où nous mettons sous presse, trois terroristes ont été abattus et un autre capturé. Les onze autres éléments de Jund el-Khalifa sont toujours encerclés par les militaires. Dans la nuit de mardi à mercredi, d'intenses bombardements et autres tirs à l'arme lourde ont été entendus du côté des localités d'Ouled Ali, Maâtouga et Bouhmara, afin de déloger ce groupe de sanguinaires. Selon des sources sécuritaires, plusieurs abris ont été détruits lors de cette opération supervisée par le chef d'état-major de la 1re Région militaire. Hier, lors de notre passage à proximité de la zone de recherches, il nous a été donné de constater des renforts. Des moyens techniques et logistiques ont été déployés dans le but de passer au peigne fin les maquis d'Aïn-Turk, d'Ath Laâziz et de Kalous, au même titre que la vaste forêt d'Errich, à la périphérie de la ville de Bouira. Signe aussi que l'opération peut durer dans le temps. Le temps qu'il faudra pour éradiquer le reste de ce groupe terroriste. Des dizaines de camions militaires étaient encore stationnés du côté ouest de la forêt d'Errich, dans la région d'Aïn Athmane. Cependant, et selon des informations recoupées auprès de plusieurs sources concordantes, il semble bien que les éléments de Daech soient littéralement pris au piège et n'ont aucun moyen de s'échapper, puisqu'ils seraient terrés dans un périmètre très restreint et entièrement bouclé par les forces combinées. La stratégie mise en place par le commandement militaire consiste, selon les mêmes sources, à "étouffer" ce groupuscule, sans pour autant utiliser les grands moyens, puisque la zone des accrochages reste relativement proche de la zone urbaine de Bouira. "On préfère opérer de nuit en sécurisant au maximum la zone urbaine", dira une source proche de l'opération. Et d'ajouter : "Les terroristes sont bel et bien encerclés et n'ont aucune marge de manœuvre. Les troupes au sol attendent uniquement le bon moment pour leur donner le coup de grâce et, si c'est possible, les capturer vivants." RAMDANE B.