Cinq jours après l'assassinat d'un jeune plombier de 22 ans à l'entrée de la faculté de droit de Boukhalfa, à l'ouest de la ville de Tizi Ouzou, les habitants du quartier ne décolèrent pas. Ils ont observé, hier matin, un rassemblement pour dénoncer le meurtre, à l'arme blanche, du jeune M. Idir par trois individus, interpeller les autorités, à leur tête le wali de Tizi Ouzou, sur la situation sécuritaire devenue intenable dans leur cité et également dénoncer le laxisme des autorités devant une telle situation. Des habitants de quatre cités, des étudiants et résidents de deux cités universitaires ont pris part à ce rassemblement. Dans la requête adressée au wali, les habitants de Boukhalfa ont souligné que "la cote des crimes ne cesse d'aller crescendo malgré les différentes plaintes et rapports déposés au niveau des instances de sécurité et civiles de la wilaya qui n'ont réservé aucune suite, laissant ainsi les habitants livrés à la loi de vulgaires délinquants". Selon ces habitants, des violations de domiciles, des agressions physiques, des vols de voiture et crimes sont le lot quotidien des habitants du quartier. "Le laxisme affiché par les différentes autorités civile et policière constitue un autre crime à l'encontre de ces mêmes citoyens", lit-on dans la requête dont les rédacteurs soulignent que le dernier crime n'est que l'aboutissement dramatique de ce qui précède. "Idir a payé de sa vie en plein jour alors qu'il attendait que justice soit faite quant à son agression à coups d'armes blanches déjà subie il y a presque deux mois et commise par ceux qui l'ont achevé", précisent-ils. Samir LESLOUS