La ministre a révélé que ceux qui ont posté sur facebook la totalité de l'épreuve de l'arabe du BEM, dix minutes après sa distribution, ont été clairement identifiés et l'affaire est en justice. "Madame la ministre, je tiens à vous assurer que notre scolarité s'est déroulée cette année dans de bonnes conditions étant donné que nous n'avons pas été affectés par le problème de la grève." Ces propos d'une élève du lycée Chahid-Hébri-Medjaoui de Remchi a mis du baume au cœur de Mme Nouria Benghabrit, ministre de l'Education nationale, qui a déclaré "que toutes les conditions ont été réunies pour le bon déroulement du bac 2016, eu égard à l'expérience cinquantenaire acquise sur le terrain et les moyens mis en œuvre en collaboration avec le partenaire social, pour améliorer chaque fois la prise en charge de l'opération, sachant qu'il s'agit d'un examen national de grande ampleur". Elle a ajouté que "le phénomène de la triche, c'est du passé, et à l'avenir, les tentatives seront sévèrement sanctionnées, allant jusqu'à l'interdiction de passer le bac durant 5 ans pour ceux qui osent enfreindre le règlement des examens". C'est donc depuis ce lycée, situé à 25 km au nord de Tlemcen, qu'a été donné, hier, à 8h30, le coup d'envoi des épreuves nationales du baccalauréat. Entourée de ses proches collaborateurs et des autorités locales, la ministre a assisté à l'ouverture par une enseignante de l'enveloppe renfermant les premiers sujets de la matinée, perturbant, quelque peu, la concentration des candidats se trouvant dans la salle, mis pendant quelques instants sous les feux de la rampe. Toujours à propos de l'épineuse question de la fraude, la ministre a révélé que ceux qui ont posté sur facebook la totalité de l'épreuve de l'arabe du BEM dix minutes après sa distribution, profitant des avancées technologiques de la 3G, ont été clairement identifiés et l'affaire est en justice. Elle a imputé cette situation à l'insuffisance de sensibilisation des candidats fautifs vis-à-vis de cet examen "qui ne doit aucunement être attribué au rabais, mais, au contraire, obéir à un profil de qualité requise, car, finalement, il conditionne leur avenir". Par la suite, Mme Benghabrit s'est rendue à Boudjlida, la nouvelle cité urbaine, pour visiter le nouveau lycée qui porte le nom de la chahida Fatima Rabiai. Puis, ce fut autour du collège d'enseignement moyen Chahid-Acimi-Ismaïl et de l'école primaire Boudjenane. Par les chiffres, le bac édition 2016, c'est 818 518 candidats, 2 561 centres d'examen, 160 000 surveillants, 5 650 observateurs et 55 000 correcteurs. B. Abdelmadjid