La seconde session ordinaire de l'APW de Bouira, qui a débuté mercredi, a été l'occasion pour la commission des transports de dresser un tableau accablant du secteur. Les membres de la commission ont, en effet, constaté que le secteur des transports "baigne dans une parfaite anarchie". Ainsi, jusqu'au 31 décembre 2014, le parc de la wilaya comptait pas moins de 2600 fourgons et fourgonnettes dédiées au transport des voyageurs, pour une capacité d'absorption estimée à 60 000 places. Sur ces 2 600 véhicules, 50 lignes sont réservées au transport inter-wilayas, pour une capacité de 12 014 places, 65 lignes au transport intra-wilaya et pouvant absorber, selon le rapport du SG, 21 887 usagers, et 41 lignes sont réservées au transport rural, avec une capacité de plus 9 500 places. Le reste est réparti entre les lignes suburbaines, transport public (ETUB), etc. Ces chiffres démontrent, selon les rapporteurs de la commission une "nette" avancée par rapport aux années précédentes, mais ils restent largement insuffisants au vu de la pression qui existe au niveau des transports. Le rapport relève que la crise du transport, à travers les diverses communes, est loin d'être résorbée et que certaines localités demeurent encore et toujours enclavées. À titre d'exemple, les membres de la commission ont cité l'axe Bouderbala-Lakhdaria-Kadiria, où les habitants souffrent quotidiennement du manque de transport. Ils attendent des heures un moyen de transport de transit venant de Lakhdaria, desservants Kadiria, via Djebahia. Le même cas de figure à M'chdellah, Sahraidj, Souk El Khmis, Dirah, etc. En outre et dans le chapitre des recommandations, les rapporteurs ont noté l'urgence et la nécessité de doter les grandes communes, telles que M'chdellah, Sour El Ghozlane, Aïn Bessam et Lakhdaria de véritables plans de circulation. En effet dans la commune de Lakhdaria, sortir avec sa voiture relève de l'exploit. La circulation est difficile au niveau de certains endroits névralgiques, comme la gare routière ou le rond-point qui mène vers la cité d'El Kouir. Aux abords de ce rond-point, des agents de police se relayent pourtant à longueur de journée. RAMDANE B.