La sœur de Larbi Ben M'hidi est montée au créneau pour dénoncer ce qui s'apparente à une injustice. Tout a commencé en 1963 quand le défunt président de la République, Ahmed Ben Bella, a attribué à la mère du chahid, en l'occurrence Aïcha Ben M'hidi, un local commercial à l'avenue Pasteur d'Alger. Quelques années plus tard, la propriétaire des lieux cède ledit local à sa fille, Drifa Ben M'hidi. Etant vacant, Drifa achète le fonds de commerce et entame la quête pour acheter les murs. Il y a six ans, un individu se présente chez la sœur du chahid et l'informe que ce local commercial lui appartenait avant d'entamer une action en justice. Une fois au tribunal, la justice déboute la sœur de Ben M'hidi. Celle-ci fait appel. Mais en vain. Sauf que cette fois-ci, la justice a ordonné une indemnisation dérisoire à Drifa Ben M'hidi, non sans maintenir la décision d'évacuer les lieux. Hier, le fils de Drifa, Hassani Ikbal, s'est présenté à notre rédaction pour dénoncer ce scandale. Selon lui, sa maman détient toutes les preuves de cette attribution. "On s'est rapproché des services des Domaines. Le responsable de ce service, qui a par ailleurs consulté toutes les pièces justificatives, tombait des nues. Il nous a affirmé qu'il allait ouvrir une enquête. Cette enquête est actuellement en cours et on attend toujours ses résultats. On espère que justice sera rendue", nous a affirmé M. Hassani.