Le ministre de la Justice et garde des Sceaux, Tayeb Louh, a annoncé, jeudi à l'APN, que le projet de loi modifiant le code de l'état civil sera soumis très prochainement au Conseil des ministres pour élargir le champ des compétences pour la rectification des erreurs matérielles à tout le territoire national. L'amendement portera également, selon le garde des Sceaux, sur la signature électronique, ce qui permettra, a-t-il dit, aux membres de la communauté nationale à l'étranger d'introduire leur demande de rectification au niveau des représentations diplomatiques et consulaires et ainsi leur évitera le déplacement au pays. Le ministre de la Justice a indiqué, par ailleurs, que près d'un million de demandes de rectification d'erreurs matérielles sur des actes d'état civil ont été enregistrées en 2015, précisant que son service avait enregistré, toujours en 2015, "près d'un million de demandes de rectification dont 3 669 émanaient de la communauté nationale à l'étranger". Il a fait savoir que 3 635 de ces demandes de la communauté algérienne établie à l'étranger ont été traitées après examen à la Cour d'Alger, seule juridiction compétente en la matière. Le ministre a, en outre, souligné que la stratégie du gouvernement repose sur le traitement des facteurs à l'origine de l'accumulation des erreurs administratives avant d'envisager la procédure de rectification par la justice, a soutenu le ministre. Il a rappelé les mesures adoptées pour la modernisation du secteur de la justice, notamment pour ce qui est du retrait de certains documents par voie électronique mettant l'accent sur la nécessité de combattre la bureaucratie pour garantir la promotion du service public. Pour ce qui est de l'octroi de la nationalité algérienne par la mère, le ministre de la Justice a répondu que "la loi est claire à ce propos". "Aucun dépassement n'est toléré dans l'application de la loi", a-t-il insisté.