Les billets sur Marseille, Nice, Lyon, Bordeaux, et prochainement Paris et Bruxelles, subiront une hausse de 1 à 15%. Les Algériens qui prendront, dès aujourd'hui, l'avion à destination de plusieurs villes européennes devront payer leur billet plus cher que d'habitude. La compagnie aérienne nationale Air Algérie a, en effet, décidé de revoir à la hausse ses tarifs à hauteur de 7%. Ainsi, les passagers qui devront se rendre, notamment à Marseille, Lyon, Nice, et Bordeaux ou encore à Prague, Tunis et Casablanca doivent casser leur tirelire pour se payer une place à bord des avions d'Air Algérie. Cette nouvelle augmentation des prix, qui intervient après les majorations successives des mois d'octobre et de décembre 2004, oscille, selon nos sources, entre 1 et 15%, selon la ligne. Pour la destination Europe, le relèvement des tarifs des billets culminera à 15% sur certaines escales, tandis que le réseau qui dessert les pays africains atteindra, lui, 14%. À titre d'exemple, le voyageur qui voudrait se rendre à Casablanca devra désormais débourser la bagatelle de 42 000 dinars. La capitale tunisienne n'est pas moins chère puisque le titre du voyage coûte dorénavant 28 000 dinars. Une autre mauvaise nouvelle : à partir du mois prochain, la destination Paris sera plus chère de près de 4 000 DA. Ceci est valable aussi pour Bruxelles. En vertu des accords conclus avec Air Algérie, Aigle Azur et Air France doivent impérativement s'aligner sur les prix du pavillon national. Mais on sait déjà que Air Algérie a établi un plan de réajustement périodique des prix sur presque une année. Ainsi, chaque deux ou trois mois, les prix augmentent sur certaines destinations puis sur d'autres. C'est ainsi que les escales du Moyen-Orient et de l'Europe du Nord subiront prochainement une réévaluation. Depuis le fameux Conseil interministériel tenu en 2002, le gouvernement a ordonné aux dirigeants de la compagnie de mettre en œuvre une politique commerciale qui sied à sa vocation d'EPE. En d'autres termes, l'Etat s'est désengagé du financement des différentiels engendrés par les augmentations du prix du carburant (kérosène) et les autres charges d'exploitation, comme la maintenance et la formation du personnel. Aussi le P-DG d'Air Algérie a-t-il souvent justifié ces “réajustements” périodiques des tarifs par le souci, voire l'obligation de se conformer aux normes de l'Organisation internationale de l'aviation civile (OAIC), que ce soit en termes de renouvellement de sa flotte, de modernisation de ses structures où des prix des billets libellés en dollars. Cela sous-entend que les augmentations opérées seraient l'exacte contrevaleur du coûts du kilomètre en vigueur à l'OIAC. H. M.