Le P/APW d'Alger, M. Karim Bennour, a invité à une conférence des spécialistes et des experts qui débattront aux côtés des cadres des services de sécurité pour dégager des solutions idoines, voire durables, face à l'épineux problème de la circulation automobile dans la capitale. Les membres de l'APW d'Alger examinent de nouveau l'insoutenable problème des bouchons d'étranglement dans la capitale. Ils réitèrent ainsi l'urgence de dégager des solutions idoines, voire durables face à l'épineux problème de la circulation automobile. Pour se faire, l'APW a décidé d'inviter à la tribune des spécialistes et des experts en la matière qui débattront aux côtés des cadres des services de sécurité. À ce propos, une session consacré à la mobilité urbaine dans la capitale s'est tenue récemment à l'ancien siège du CPVA, sous la présidence de M. Karim Bennour, le président de l'APW qui a d'emblée annoncé l'urgence et l'importance d'une telle rencontre de nature à cerner les causes des embouteillages à la limite stressants et suffocants. Le cas est des plus préoccupant du fait de sa récurrence. Pis encore, ce mal n'est pas limité qu'aux heures de pointe, puisqu'il s'étend au-delà de 20h dans certains endroits de la capitale. Avant de céder la parole aux spécialistes, la présidente de la commission des transports à l'APW, Mme Bendaïkha, a rappelé que le plan de travail inhérent à cette rencontre a été élaboré avec les organismes chargés de l'activité des transports et de la mobilité urbaine. Premier intervenant, le représentant de la Sûreté nationale, le commissaire principal Mohamed Filali, qui a présenté une communication d'excellente portée où il a pointé du doigt le déséquilibre indéniable qu'il y a entre l'infrastructure routière et le parc automobile de la capitale, qui est à l'origine de la problématique des bouchons. D'ailleurs, les études étayées à l'aide de chiffres, décrivent une situation de mobilité urbaine insoutenable. Conçue pour que les routes de la capitale accueillent, dira-t-il, 40 000 véhicules par jour, en 2010, ce chiffre a atteint les 200 000. Et pour fluidifier un tant soit peu le trafic, notamment durant les heures de pointe du matin et du soir, l'intervenant a indiqué que 80% des effectifs de police de la capitale sont désignés pour la régulation de la circulation automobile, surtout à ces heures-là. C'est dire que les services de police n'ont ménagé aucun effort pour atténuer le calvaire des automobilistes. Mieux, M. Filali a ajouté que l'unité aérienne de la Sûreté nationale contribue à améliorer la circulation, en organisant deux rotations/jour par les hélicoptères, lesquels survolent les axes routiers d'Alger et envoient des images en temps réel au centre opérationnel de la Sûreté d'Alger qui gère la circulation. Néanmoins, le commissaire Filali a lancé un appel aux collectivités locales et aux services techniques compétents pour revoir le programme des travaux de réfection engagés sur la voie publique durant la journée. En effet, ces travaux concourent à aggraver davantage la circulation. Pour M. Filali, les travaux qui n'ont pas un caractère d'urgence doivent être exécutés de nuit, et les forces de police demeurent engagées pour sécuriser les travaux nocturnes et les ouvriers. Outre cela, la coordination entre les différents secteurs est indispensable, dira-t-il, afin de contribuer à fluidifier la circulation, et ce, dans l'attente d'un nouveau plan de circulation. À ce sujet, le P/APW a appuyé cette proposition en l'introduisant dans les recommandations devant sanctionner les travaux. En outre, le représentant de la gendarmerie a présenté un état des lieux général des drames enregistrés chaque jour sur les routes. Par ailleurs, le directeur général de l'Autorité organisatrice du transport urbain d'Alger a tenté d'apporter des réponses aux questions soulevées. Si on en croit l'orateur, la mise sur pied de l'Autorité va permettre une meilleure coordination entre les différents intervenants et les opérateurs en charge de la maintenance des routes, d'où la résorption de pas mal de difficultés. C'est ce qui a fait dire à Karim Bennour que "la mise en place de cette structure est certes bénéfique et on n'a de cesse de militer ardemment à l'APW pour revoir le plan de circulation dans la capitale." H. H.