L'auteur Khalfa Mameri a dédicacé, avant-hier, à la librairie Cheikh-Omar de Tizi Ouzou, son dernier livre consacré à l'une des grandes figures de la Révolution algérienne, en l'occurrence Krim Belkacem. "À travers cet ouvrage, je voulais dire ce que je sais et redresser certains torts qui ont été faits à cette grande figure de la Révolution qu'était le valeureux Krim Belkacem", a indiqué l'auteur, samedi, à la librairie Cheikh-Omar de Tizi Ouzou, lors de la signature de son livre. Et de renchérir : "Pour moi, c'était un devoir de mémoire qui me tenait à cœur. Et je l'ai accompli en toute âme et conscience. C'est aussi une façon de répondre, peut-être, à ceux qui cherchent passionnément à aimer l'histoire de la guerre de Libération nationale dont Krim Belkacem fut un acteur de premier plan, de 1954 jusqu'à 1962". Dans son intervention, Khalfa Mameri a insisté notamment sur le fait que "Krim Belkacem est le seul dirigeant algérien à avoir joué un rôle important et permanent dans tous les grands épisodes de la guerre de Libération nationale". À ce propos, il a précisé : "Nous avons tous une dette de reconnaissance envers ceux qui ont libéré l'Algérie, et Krim Belkacem est probablement parmi les plus grands combattants algériens durant la guerre de Libération nationale." Tout en ajoutant : "J'ai même dit que Krim avait deux qualités que les autres n'avaient pas, primo, c'était un homme historique ; secundo, c'est le seul combattant qui a vécu, de bout en bout, toute la guerre de Libération nationale. Il faut juste souligner qu'il y a 6 personnes qui ont déclenché la guerre d'Algérie, à savoir Krim, Boudiaf, Didouche, Ben Boulaïd, Bitat et Ben M'hidi, et nous avons tous une dette de reconnaissance envers eux." Concernant la liquidation des deux chefs historiques Abane Ramdane et Krim Belkacem, Khalfa Mameri estime que "ces deux assassinats seront évoqués dans mes ouvrages, et ce, sans rien cacher au lecteur. Ces deux tragédies restent assez obscures, voire même mystérieuses surtout pour le second. Cet aveu reflète une forme d'impuissance du chercheur algérien devant le mur du silence". Il est à signaler que cette vente-dédicace s'est déroulée en présence de la fille de Krim Belkacem, Mme Krim Kawther, qui a tenu, par la même occasion, à remercier Khalfa Mameri qui, dit-elle, "a mis sa plume au service de la vérité. Il a apporté sa pierre pour construire ce grand édifice qu'est l'histoire de la Révolution, soit un témoignage dont va bénéficier notre jeunesse en tant que repère". Dans ce livre, l'auteur a souligné "chronologiquement les faits de guerre". "En parlant de Krim Belkacem, indépendamment du fait qu'il soit mon père, je dirais qu'il a réussi un parcours révolutionnaire tout simplement extraordinaire. C'était un diplomate émérite qui avait deux objectifs sacrés : une Algérie indépendante et un peuple souverain pour choisir librement son destin, ce pourquoi il a été assassiné", a clamé la fille héritière du lion des djebels. K. Tighilt