Il avait pourtant tout pour réussir et donner une meilleure dimension à sa carrière. Zinedine Ferhat, le feuilleton de ce début de Ramadhan, a finalement tourné au fiasco, du moins pour le joueur de l'USMA. En effet, l'enfant de Bordj Menaïel, qui avait été annoncé dans certaines formations de la Ligue 1 française, a choisi d'embrasser une carrière professionnelle à l'étranger, coûte que coûte, quitte à choisir un club, certes le doyen des clubs français, mais qui végète depuis 2010 en Ligue 2. La saison dernière, le HAC avait raté d'un cheveu l'accession au profit du FC Metz. Sous la houlette de l'ancien sélectionneur des USA et de l'Egypte, Bob Bradley, et son président américain Vincent Volpe, le club souhaite retrouver au plus vite l'élite française. Mais ce qui importe plus pour les Algériens, c'est le choix de Ferhat. Le joueur aurait pu patienter un peu et surtout participer aux Jeux olympiques, une compétition qui lui aurait ouvert de meilleures perspectives. Probablement mal conseillé et sans mesurer la gravité de sa décision, l'Usmiste a placé la sélection nationale au second plan pour aller offrir (c'est le terme puisqu'il s'engage sans indemnité de transfert étant libre avec l'USMA) ses services à un club de Ligue 2 française, le Havre AC, dont le niveau est de loin en dessous de celui de l'USMA. Parti négocier son transfert sans autorisation de la part de la FAF, cette dernière a énergiquement réagi, d'abord par un communiqué virulent qui invite le joueur à justifier son absence, puis en le sanctionnant lourdement. En effet, Ferhat vient d'écoper de six mois de suspension ferme à compter du 13 juin 2016, mais on ne sait toujours pas si sa sanction sera étendue au niveau international. Une chose est sûre, si Ferhat décide un jour de revenir jouer en Algérie, il devra purger ses six mois de suspension. Il faut savoir que la fédération n'a pas été tendre avec lui à cause de ses écarts disciplinaires à répétition. Ferhat est un récidiviste, mais aussi il s'agit d'un pur produit de l'Académie de la FAF après y avoir bénéficié de près de cinq années de formation. Le pire épilogue de l'histoire, c'est que l'attitude de Ferhat vient de le priver d'une participation à une compétition à laquelle de nombreux joueurs rêvent, à savoir les Jeux olympiques. Faisant partie des cadres de l'équipe, il aurait été sélectionné pour cet événement. Maintenant au moment où les Havrais, qui viennent de réaliser une bonne affaire, affirment que l'Algérien sera la future attraction de la Ligue 2, les plus grands perdants dans l'histoire sont bien évidemment le joueur et son club, l'USMA, qui voit un de ses meilleurs atouts quitter le club... et sans contrepartie. Malik A.