Redoutant la complication de la situation à Illilten où le conflit autour de la répartition de l'eau entre les quatre villages, Tifilkout, Azrou, Iguefilène et Taghzout, a resurgi, depuis quelques semaines. Le groupe d'élus du RCD à l'APW de Tizi Ouzou a appelé, ce week-end, à la tenue d'une session extraordinaire pour débattre des solutions éventuelles à envisager pour aboutir à un règlement définitif de ce problème qui revient cycliquement. "Notre responsabilité en tant qu'élus nous impose d'agir en urgence pour éviter le drame et amener les autorités de la wilaya à trouver un règlement juste et définitif à ce problème", lit-on dans la demande adressée au président de l'APW. Dans son courrier, le groupe d'élus du parti de Mohcine Belabas qualifie la situation qui prévaut dans cette localité d'"inquiétante" et prévient que "faute d'un règlement définitif par l'administration, le problème récurrent, depuis des décennies, de la répartition de l'eau potable entre les villages a refait surface. Le conflit pourrait rapidement dégénérer et conduire à l'irréparable". D'où alors, estiment les rédacteurs de ce courrier, la nécessité de convoquer, dans les plus brefs délais, une session extraordinaire de l'Assemblée populaire de wilaya pour débattre de la situation de la commune d'Illilten et dégager avec les autorités concernées, à savoir le wali et la direction des ressources en eau, ainsi que l'ADE, une solution équitable et définitive à ce conflit. Pour rappel, le conflit entre les quatre villages Tifilkout, Azrou, Iguefilène et Taghzout date depuis plusieurs dizaines d'années. En 2015, une solution a été trouvée par les parties en conflit et consignée dans un procès-verbal signé également par les autorités présentes à la rencontre de conciliation. Une solution qui aurait pu mettre un terme définitivement au conflit n'était la défaillance des autorités dont dépendait sa concrétisation. En effet, une année après la rencontre en question, les villageois n'ont malheureusement rien vu venir. C'est alors que, devant cette démission avérée des autorités, les habitants d'Azrou ont, au nom d'une répartition équitable, décidé de façon unilatérale à la révision du système de répartition en faisant valoir le schéma de 1974, pendant que les habitants de Tifilkout plaident, au même nom d'une répartition équitable, pour un retour au schéma de répartition de 1994. Samir LESLOUS