Haï Nour est située à cinq minutes de la ville d'Oran et renferme dans ses murs des bandes de malfrats concurrentes qui veulent dicter leur loi. Après une quiétude obtenue au prix de grands efforts déployés par les forces de sécurité, les riverains à haï Nour et Sid el-Bachir ont renoué avec les règlements de comptes entre bandes rivales. Avant-hier, les habitants de haï Nour se sont regroupés en petits nombre pour exiger une présence des forces de sécurité plus renforcée. La période du mois de jeûne est synonyme de brutalités et d'exactions commises par des bandes de malfaiteurs contre les paisibles habitants. Haï Nour est située à cinq minutes de la ville d'Oran et renferme dans ses murs des bandes de malfrats concurrentes qui veulent dicter leur loi. Il y a à peine quatre jours, une bagarre généralisée opposant de jeunes habitants de la cité à d'autres issus de douar Belgaïd, a dégénéré en bataille rangée. Cette rixe a failli tourner au drame, n'eut été l'intervention énergique des forces de sécurité qui ont réussi à imposer le calme à des énergumènes déterminés à en découdre. Un chauffeur de taxi témoigne du caractère agressif de cette bagarre ayant mis aux prises plus d'une trentaine de protagonistes. "Les faits se sont déroulés aux environs de 22h alors que je me dirigeais vers Akid Lotfi. J'ai pu distinguer des jeunes qui couraient dans tous les sens. Ils étaient armés de gourdins, de barres de fer et d'armes blanches. Dans une confusion totale, j'ai pu observer d'autres voitures qui faisaient demi-tour". Huit individus âgés entre 20 et 40 ans seront appréhendés pour association de malfaiteurs, rixes et port d'armes prohibées. La période du mois de Ramadhan est aussi propice aux affaires florissantes du trafic de drogue. "Les dealers agissent en bandes de trois à quatre individus dans cette cité populeuse pour écouler des plaquettes de kif traité et des comprimés psychotropes", affirment des riverains au bout du rouleau. À Sid el-Bachir, autre bastion de la délinquance suburbaine, des dizaines de jeunes riverains se sont affrontés à l'aide d'armes blanches et de barres de fer. L'intervention des éléments de la brigade de gendarmerie a permis de ramener le calme après l'arrestation de trois repris de justice. Considérés comme de petits caïds, les trois individus avaient la haute main sur le trafic de stupéfiants dans cette bourgade de plus de 180 000 habitants. Une quantité impressionnante de sabres, de barres de fer, de haches, de gourdins, de feux d'artifice et de couteaux a été saisie par les gendarmes. "Les règlements de compte entre bandes rivales sont légion dans ces deux quartiers de la ville d'Oran dont les chefs rivalisent de violence pour s'assurer le contrôle des points de vente de la drogue", souligne un responsable de la sécurité. Cette situation ne va pas sans créer des frictions brutales entre les dealers qui veulent protéger leur territoire des autres revendeurs de stupéfiants. Pas moins d'une trentaine de dealers ont été arrêtés, 2 kg de kif traité sous forme de plaquettes et plus de 2000 comprimés de psychotropes ont été saisis par les services de sécurité qui font inlassablement la chasse aux délinquants. Un dispositif sécuritaire constitué de 5000 gendarmes et 2000 policiers a été adopté à Oran à l'effet d'intensifier l'action de proximité sur le terrain et la surveillance rigoureuse des véhicules et des personnes suspectes dans les différents cités et quartiers de la ville. K. REGUIEG-ISSAAD