L'association culturelle des jeunes d'Irmen (Aït Sidi-Ali), commune de Barbacha, wilaya de Béjaïa a organisé, dernièrement, au niveau du primaire du village Aït Sidi-Ali un hommage grandiose au groupe mythique Ideflawen. Pour la circonstance, les organisateurs ont mis en place un riche programme dont une exposition retraçant la vie et l'œuvre artistique de ce populaire groupe kabyle. Il y a eu également au menu, une conférence sur "L'apport de la chanson engagée dans la culture kabyle", par Saïd Chemakh, enseignant en tamazight à l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou. Outre ces activités, il a été entre autres, réalisé une belle fresque en hommage au groupe. Pour l'un des organisateurs de cet événement "nous avons mis en relief l'historique du groupe Ideflawen. Ce groupe a été constitué en 1977 par Lhacen Ziani (parolier), Ali Ait Ferhat (compositeur) et Zahir Adjou (instrumentaliste). Durant ces années, les campus universitaires ont été le terrain de prédilection pour le groupe en question, qui a trouvé une issue favorable pour la transmission du message ; des poèmes souvent composés par la dramaturge, Mohya". En 1983, le groupe sortit sa première cassette, avec un album intitulé "M'hend". Leurs chansons traitaient de la liberté, de l'amazighité, et des valeurs du mouvement culturel berbère. Des chansons comme Ay Imegharane, Adjed-Iyi abrid et Tullas. "Des chansons, qui ont fait vibrer les cœurs des jeunes épris de liberté. Avec un répertoire musical richissime et riche de plusieurs décennies, mis à la portée du grand public, Ideflawen continue encore et aujourd'hui à porter bien haut le flambeau de liberté, d'amazighité et à promouvoir la culture", a précisé l'organisateur. Pour la clôture de cette manifestation, un grand gala artistique a été donné au village. Les jeunes sont venus des quatre coins de Béjaïa, pour voir Ali Ideflawen, Medjahed Hamid, Kheloui Lounes, Oulahlou, Taleb Tahar, Heddad Fatah, Mhenni Ouzaid... Cet hommage rendu au groupe Ideflawen a fait sortir, l'espace d'une nuit, cette région de Kabylie de sa léthargie. A. HAMMOUCHE