Mohamed Henkouche n'aura finalement été l'entraîneur du Mouloudia d'Oran que l'espace de vingt-quatre heures. Le temps qu'il aura fallu au président Mohamed Belhadj de céder à la pression de son proche entourage, lui-même acculé par une partie d'un public mouloudéen "contre la nomination de Henkouche au poste d'entraîneur en chef de l'équipe professionnelle". La rancœur d'une partie du public d'El-Hamri à l'encontre de Henkouche est tenace. N'ayant pas vraiment pardonné à leur ancien entraîneur ses révélations sur un match de Coupe d'Algérie face à l'ESS qui a fait couler beaucoup d'encre et de salive, ces "Ultras" ont fortement exhorté Belhadj de ne pas officialiser le recrutement de ce technicien. Leur requête a été entendue dimanche soir. Il restait alors trois pistes "locales" : Omar Belatoui et Djamel Benchadli, mais aussi Si Tahar Cherif El-Ouazzani qui a, certes, signé à Bel-Abbès mais qui n'a pas encore "encaissé les chèques remis par la direction de l'USMBA, ce qui garde la porte entrouverte à son retour au MCO". Or, des trois techniciens sus-mentionnés, aucun n'avait de chances réelles, hier, d'être engagé par Mohamed Belhadj. Là aussi, "il est question de rancune", expliquait à Liberté une source autorisée. "Belhadj s'est fait la promesse de n'engager aucun des trois entraîneurs. Pourquoi ? En fait, il n'a pas oublié que ces trois ex-entraîneurs du MCO l'ont traîné devant la CRL. Pourtant leurs arriérés de salaires dataient du règne de Youssef Djebbari contre lequel ils n'ont déposé aucune plainte. Baba considère que Belatoui, Benchadli et Cherif El-Ouazzani l'ont quelque peu bafoué. C'est pour cette raison qu'il s'est juré de n'engager aucun des trois", révélait notre interlocuteur qui a, toutefois, insisté sur le fait que "tout pouvait changer avec Baba à n'importe quel moment". Résultat de ces deux rancœurs, celle des supporters à l'encontre de Henkouche conjuguée à celle que nourrit encore Baba à l'encontre des trois techniciens cités, le Français Dominique Bijotat redevient la piste la plus sérieuse. Un émissaire du président mouloudéen avait même pris langue, hier, avec le manager de l'ancien international français, Abderraouf Zarabi en l'occurrence. Dire que Bijotat sera l'entraîneur de l'équipe professionnelle du MCO paraît, dès lors, logique. Mais ce serait aller vite en besogne et surtout méconnaître la versatilité du président oranais dont les décisions sont prises tard dans la nuit. Rachid BELARBI