S'interrogeant sur "les réelles motivations qui ont engendré la suspension de deux émissions critiques à l'encontre du monde politique", le responsable de la FIJ n'a pas manqué d'exhorter le président Abdelaziz Bouteflika à "protéger et renforcer la liberté de la presse en Algérie". Les soutiens à la chaîne privée KBC, du groupe de presse El-Khabar, s'élargissent désormais à l'international. La réaction émane de la Fédération internationale des journalistes (FIJ) qui s'inquiète d'une cascade d'intimidations à l'encontre des médias indépendants dans notre pays. "La FIJ s'inquiète d'une escalade d'intimidations à l'encontre de la presse algérienne", souligne, en effet, la FIJ dans un communiqué publié sur son site www.ifj.org. La FIJ s'indigne, de ce fait, du développement en Algérie d'un "climat de censure qui vise tout particulièrement les médias indépendants". Ce qui justifie l'acharnement, depuis quelque temps, des autorités contre particulièrement la chaîne KBC dont les deux émissions satiriques, "Nass Stah" et "Ki Hna Ki nass", sont suspendues depuis la semaine passée, alors que son directeur général, Mehdi Benaïssa est jeté en prison. Il est placé sous mandat de dépôt, depuis vendredi dernier, avec Riad Hartouf, directeur de la production de la chaîne, et la directrice du ministère de la Culture chargée de délivrer des autorisations de tournage, Nora Nedjai. En outre, plusieurs cadres de la chaîne KBC ont été convoqués et interrogés par la police. Rappelant les détails de l'affaire, la FIJ s'inquiète que cette "escalade d'intimidations" témoignerait d'une volonté de mater et faire taire la critique et la liberté d'expression. Ceci, d'autant plus que, souligne la FIJ, les deux émissions sus-citées traitent de sujets sociaux et politiques. "Nous sommes très inquiets de cette escalade d'intimidations menée à l'encontre des médias algériens et de leurs dirigeants qui témoigne d'une volonté de taire la critique et la liberté d'expression en Algérie", appréhende, en effet, le secrétaire général de la FIJ, Anthony Bellanger, cité dans le même communiqué. S'interrogeant ainsi que sur "les réelles motivations qui ont engendré la suspension de deux émissions critiques à l'encontre du monde politique", le responsable de la FIJ n'a pas manqué d'exhorter le président Abdelaziz Bouteflika à "protéger et renforcer la liberté de la presse en Algérie". Il convient de signaler que la chaîne en question, également au centre de l'affaire du rachat "contesté" par la justice du groupe de presse El-Khabar par la boîte Ness-Prod, filiale de Cevital, continue de diffuser le reste de ses programmes. F. A.