Les plans anti-incendie ont été adoptés pour prévenir, en période des grandes chaleurs, propices aux incendies qui ravagent le patrimoine forestier de la wilaya de Bouira, estimé à 112 25 hectares, qui reste toujours vulnérable aux feux, malgré les efforts pour le protéger. Les services de la Conservation des forêts, en plus du travail de sensibilisation effectué auparavant contre les feux de forêt, à travers les médias et les conférences sur le sujet, des dispositifs anti-feux sont déjà mis en place. Avec l'installation des comités opérationnels dans les 12 daïras de la wilaya, qui ont pour mission de mobiliser les moyens humains et matériels, pour anticiper les incendies et pouvoir intervenir de manière efficace, et qu'en cas de départs d'incendies, intervenir dans l'immédiat. Des postes de surveillance, couvrant la totalité du territoire, sont de même installés et relayés par des brigades mobiles appelées à intervenir dans des cantons jugés comme étant des points difficiles et vulnérables aux incendies. Le dispositif comprend le renforcement des points d'eau en forêts, renforcés par des puits et forages hydrauliques, retenues collinaires et barrages, ainsi que l'aménagement des pistes forestières, l'entretien des accotements et l'ouverture de pistes. Enfin, le dispositif est soutenu par d'autres moyens provenant de la Protection civile et d'autres comités opérationnels pour la préservation du patrimoine forestier. Car le couvert végétal a subi des hectares de pertes par an à cause des incendies. Par ailleurs, il en ressort du rapport annuel que vient d'exposer la Conservation des forêts à l'occasion de la présentation de son plan 2016 contres les incendies de forêt, que durant l'été 2015, ses services ont enregistré un nombre de 87 incendies qui ont provoqué le ravage de 153 445 hectares, dont 68 75 hectares de forêts, 61 35 hectares de maquis et 2 222 hectares de broussailles. Ce bilan est nettement positif comparativement à celui de l'été 2014 où ont été enregistrés 109 incendies ayant consumé 222,02 hectares. S'agissant des contraintes, il a été relevé que le couvert végétal est constitué à 80% de pins d'Alep, des arbre hautement inflammables dont des hectares sont consumés chaque année par les flammes. Le manque d'effectif qui a été également signalé, notamment dans les domaines de la surveillance et de l'intervention, la sècheresse qui a sévi pendant tout un semestre donnent un couvert favorable aux incendies. Néanmoins, avec le dispositif mis en place, constitué de brigades, et des colonnes mobiles, il y a lieu d'espérer un été avec moins d'incendies de forêt, d'autant plus que les services de la Conservation des forêts ont insisté sur la nécessité de renforcer les moyens d'intervention. Farid Haddouche