Les étudiants en magister et doctorat, du système classique, de l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, ont protesté, hier, devant le rectorat pour exprimer leur rejet de l'arrêté n°547 du 2 juin 2016 fixant les modalités d'organisation de la formation du troisième cycle et les conditions de préparation et de soutenance de la thèse de doctorat. À travers leur action, et dans une déclaration rendue publique, les manifestants relèvent "le caractère, une fois de plus, arbitraire de la décision du ministère de tutelle qui, sans aucune consultation ni concertation avec les étudiants concernés, parachute ce texte de loi contre-nature et régressif et de surcroît délibérément opaque", tout en exprimant "leur rejet catégorique, dans le fond et dans la forme, des dispositions dudit arrêté ministériel portant sur l'intégration des titulaires du diplôme de magister dans la formation de doctorat troisième cycle". Ils exigent et revendiquent le rétablissement "immédiat et sans condition des dispositions du décret exécutif n°98-254 du 17 août 1998 relatif à la formation doctorale, à la postgraduation et à l'habilitation universitaire, et réclament son maintien jusqu'à extinction naturel du système classique". Et pour défendre et assurer la satisfaction de leurs revendications et le rétablissement de leurs droits "bafoués par les nouvelles dispositions", affirment-ils, ces étudiants en magister et doctorat sciences de l'UMMTO se sont constitués en comité autonome nommé Comité des étudiants en magister et doctorat système classique (Cemedsc-UMMTO). Par ailleurs, à travers leur appel, ces universitaires présents au rassemblement "assurent unanimement de leur soutien total et infaillible leurs collègues des autres universités qui ont déjà enclenché un mouvement de protestation" et d'appeler "les étudiants concernés à se structurer en comité au niveau de chaque université pour une meilleure organisation et pour plus d'efficacité des futures actions". K.Tighilt