La moitié des quelque 363 000 projets de création de microentreprises financés dans le cadre du dispositif de l'Agence nationale de soutien à l'emploi de jeunes (Ansej) sont portés par des diplômés. "Sur les 363 577 projets financés depuis le lancement du dispositif Ansej en 1996 au 31 mai de l'année en cours, 50% sont portés par des diplômés du secteur de la Formation et de l'Enseignement professionnels ainsi que de l'Enseignement supérieur", a indiqué l'Ansej, citée par l'APS. Selon un bilan établi par l'agence, 35% des jeunes diplômés porteurs de projets financés pour la création des microentreprises, durant la même période de référence, sont issus du secteur de la formation professionnelle alors que 15% de diplômés des universités. Durant les cinq premiers mois de l'année en cours (janvier-mai), 6 859 projets de création des microentreprises ont été financés dans le cadre de l'Ansej. 63% porteurs de ces projets sont des diplômés du secteur de la formation professionnelle et 16% diplômés universitaires. Bien que cette tendance démontre l'évolution du taux des diplômés porteurs de projets financés, elle révèle aussi que le taux des diplômés universitaires "reste faible". Sur la totalité des projets financés dans le cadre de l'Ansej, depuis le lancement du dispositif, 216 215 l'ont été durant la période 2011-2015, soit un taux de 59%. "Le pic est enregistré en 2012 suite à la mise en œuvre des nouvelles mesures décidées lors du Conseil interministériel du 22 février 2011 et à la modification du décret exécutif fixant les conditions et le niveau d'aide apportée aux jeunes promoteurs, selon des responsables de l'Ansej. À fin 2010, quelque 41% du financement global de l'Ansej ont été destinés aux secteurs vitaux considérés comme étant la clé du développement durable et une source de création des richesses, à savoir l'agriculture et la pêche, le BTPH, l'industrie, et la maintenance, ainsi que l'artisanat. Durant l'année en cours, ce taux est passé à 74%. Le taux des projets financés dans les domaines de l'agriculture et de la pêche a évolué depuis la création du dispositif, passant de 11% en 2010, de 29% en 2015 et de 31% durant les cinq premiers mois de 2016, alors que les taux du BTPH et de l'industrie ont respectivement évolué de 7% en 2010 et de 16% en 2015, et de 8 à 21%. En revanche, celui concernant le secteur des services est "en nette régression" passant de 68% en 2011 à 20% au courant de l'année 2016. Le même bilan révèle que l'Ansej a dégagé un montant de 301,8 milliards DA sous forme de prêts non rémunérés (PNR) pour le financement des 363 577 projets, et ce depuis le lancement du dispositif en 1996. Durant les cinq premiers mois de 2016, les PNR de l'Ansej ont atteint 9,3 milliards de dinars pour financer 6 859 projets d'activités pour la réalisation de microentreprises. L'Ansej a enregistré 63% du taux de recouvrement au 31 décembre 2015, selon le même bilan, qui affirme que plus de 13 000 projets, dont plus de 1 800 projets en 2016, ont été financés par des produits du recouvrement. D'autre part, une moyenne de 10% des projets financés a été destinée aux femmes, au 31 décembre 2015, a révélé le bilan, relevant que ce taux "augmente timidement", passant de 8% durant la période 2010-2014 à 11% en 2015 pour atteindre 13% durant les cinq premiers mois de 2016. Le professeur Nour Meddahi de la Toulouse School of Economics, dans un entretien au journal électronique Maghreb Emergent, a estimé que le programme Ansej "est une bombe" qui va exploser pendant la mandature du nouveau gouverneur de la Banque d'Algérie Mohamed Loukal. M. Nour Meddahi juge que les taux des projets financés éprouvent des difficultés "énormes", les standards étant entre 3 et 5%. R. E.