Né à Smara en septembre 1949, Brahim Ghali fait partie des premiers militants sahraouis à avoir rejeté la colonisation espagnole, puis contesté l'occupation marocaine, sur le terrain des luttes quotidiennes. Brahim Ghali, un des fondateurs du Front Polisario, est le nouveau président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD). Premier secrétaire général à la naissance du Front Polisario, en mai 1973, et premier ministre de la Défense, après la création de la RASD, en février 1976, M. Ghali était présenté comme "l'homme du consensus", voire "l'homme de la continuité" pour poursuivre l'objectif d'indépendance et honorer, dans le même temps, la mémoire de son prédécesseur, feu Mohamed Abdelaziz, décédé le 31 mai dernier. Seul candidat pour briguer le poste de secrétaire général du Front et celui de président de la RASD, Brahim Ghali a été élu officiellement en tant que tel, par l'écrasante majorité des délégués au congrès extraordinaire du Polisario, intitulé "Congrès du martyr Mohamed Abdelaziz", qui s'est tenu du 8 au 9 juillet à Dakhla, dans les camps de réfugiés sahraouis. Né à Smara, au Sahara occidental, en septembre 1949, Brahim Ghali, figure historique du peuple sahraoui, fait partie des premiers militants sahraouis à avoir rejeté la colonisation espagnole, puis contesté l'occupation marocaine, sur le terrain des luttes quotidiennes. Ce militant, ancien représentant du Front Polisario en Espagne et ex-ambassadeur de la RASD en Algérie, est resté fidèle au combat libérateur de son peuple, tout en étant sensible à ce qu'endurent en particulier les Sahraouis des territoires sous occupation marocaine. En d'autres termes, l'élection de Brahim Ghali répond à l'objectif urgent de relance du processus de décolonisation de l'ancienne colonie espagnole, en conformité avec les résolutions et textes des Nations unies, notamment la Déclaration 15-14 sur l'octroi de l'indépendance aux pays et peuples colonisés. Une perspective qui ne rassure pas Rabat. Hier, au dernier jour des travaux du congrès, les représentants des délégations étrangères, venues des quatre coins du monde, ont exprimé leur soutien et leur solidarité à la cause sahraouie, convaincus que le combat du peuple sahraoui pour arracher son indépendance est "un combat juste". D'aucuns ont appelé à l'élargissement de la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (Minurso) à la surveillance et la protection des droits de l'homme dans les territoires occupés par le Maroc. D'autres ont salué "les efforts" du Front Polisario pour parvenir à "une solution pacifique et juste", non sans insister sur "la tenue rapide" d'un référendum d'autodétermination. D'autres encore ont signalé la responsabilité de l'ONU et de son Conseil de sécurité, quant au parachèvement du processus de décolonisation au Sahara occidental qui, selon eux, doit nécessairement passer par l'exercice, par le peuple sahraoui, de son droit à l'autodétermination, à travers l'organisation d'un référendum libre et régulier. L'Algérie, par la voix de son ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, a estimé que la tenue du congrès extraordinaire de Dakhla est "une nouvelle étape importante" de l'histoire du peuple sahraoui, une étape "sur la voie du recouvrement de ses droits légitimes". Le ministre a en outre réaffirmé la solidarité du gouvernement et du peuple algériens avec la cause sahraouie, en rendant hommage au défunt président Abdelaziz "qui a marqué de son empreinte la lutte du peuple sahraoui, en préservant l'unité des rangs de son peuple et la cohésion de sa direction politique, le Front Polisario". Hafida Ameyar