Les pays membres du Conseil de l'entente, respectivement composé du Mali, du Burkina Faso, de la Côte d'Ivoire et du Niger, ont ouvert hier les travaux de la troisième conférence des chefs d'Etat de cette organisation régionale, ont rapporté les médias locaux. Au-delà des questions liées à la coopération économique des pays membres, les membres du Conseil seront surtout amenés à discuter du terrorisme qui menace leur stabilité et celle de l'ensemble de la région du Sahel. Le Mali, le Burkina Faso et la Côte d'Ivoire ont été la cible ces derniers mois d'attaques terroristes meurtrières de la part d'Al-Qaïda au Maghreb islamique qui a particulièrement ciblé des endroits touristiques fréquentés par des ressortissants occidentaux. Le Niger n'échappe pas à la terreur terroriste du groupe nigérian Boko Haram, auteur de plusieurs attaques dans le sud du pays et même à Niamey, faisant des dizaines de morts entre militaires et civils. "Les chefs d'Etat vont réfléchir à la meilleure façon de lutter efficacement contre le terrorisme qui a déjà fait de nombreuses victimes dans certains pays comme le Mali, le Burkina, la Côte d'Ivoire, le Niger", a rapporté le quotidien malien L'Essor. Parallèlement, des discussions informelles devraient avoir lieu avec les groupes politico-armés du nord du Mali, avant la tenue d'une réunion samedi, sur invitation du Niger. Le nord du Mali connaît, depuis une semaine, de nouvelles tensions entre la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA, ex-rebelles) et la Plateforme (pro-Bamako) au sujet de la gestion de la ville de Kidal. Des représentants de la CMA et de la Plateforme ont confirmé leur présence à cette réunion. L. M.