En dépit des efforts déployés par les services de l'APC de Constantine dans le cadre du relogement des sinistrés, l'opération continue de faire des remous, notamment dans les quartiers populaires de la vieille ville, dès lors qu'après plusieurs injonctions et autres avis d'expulsion, les forces de l'ordre public, assistées par les services de la protection civile, ont dû intervenir, hier, dans une opération coup-de-poing destinée à délocaliser une centaine de familles. Ces dernières ont été sommées d'évacuer des habitations précaires situées dans une zone réputée à risque et qui, dans un audit précédent, ont été déclarées inhabitables (à démolir). En effet, bien que ces familles aient bénéficié de logements sociaux à la nouvelle ville Ali-Mendjeli en 2001, dans le cadre du plan de relogement des sinistrés, ces dernières ont réinvesti les maisons d'où ils ont été délocalisés, refusant “au péril de leur vie” de partir. Cependant, “cette situation connaîtra son épilogue aujourd'hui”. C'est du moins ce qu'a déclaré un des responsables chargé de l'urbanisme au niveau de la mairie, avant d'ajouter : “ces bâtisses vont être démolies incessamment afin d'éviter que le même scénario ne se reproduise et de dissuader par la même occasion les plus acharnés d'entre deux.” Par ailleurs, selon une source proche de l'APC, les autorités locales se réservent le droit d'ester ces personnes en justice, ainsi que les propriétaires des lieux qui ont délibérément ignoré l'étendue des conséquences, à savoir un éventuel effondrement. L. N.