Des responsables de la Compagnie nationale algérienne de navigation (Cnan) ont tenu, hier matin, une conférence de presse au siège de l'entreprise. Maître Khamkhoum, avocat de la Cnan, M. Khelil, secrétaire général de la section syndicale UGTA, des membres de la section, des cadres juridiques et du service social, des commandants de navire ainsi que des parents de deux marins naufragés du Béchar ont pris part à cette rencontre avec les journalistes. Ce point de presse est une réplique à celui animé, mardi dernier, par d'autres parents de victimes au siège du Syndicat national autonome des officiers de la marine marchande (Snommar). Cadres de l'entreprise et délégués syndicaux de l'UGTA sont unanimes. Le Snommar est allé chercher les parents des victimes à leur domicile et les a manipulés. Selon M. Abdi, directeur des affaires administratives de la Cnan, les assertions selon lesquelles son entreprise a failli dans la prise en charge des proches des 16 marins, dont 5 sont encore disparus, sont éhontées. Par ailleurs, il dénie au Snommar toute représentativité au sein de l'entreprise. “Nous avons un seul syndicat qui est l'UGTA”, a martelé le responsable administratif. Tout au long de la conférence de presse, les deux partenaires ont battu en brèche les accusations des familles des marins accueillies au siège du Snommar. Pièces justificatives en appoint (photocopie de billets d'avion, frais d'hôtellerie, prise en charge des frais des repas mortuaires), ils ont démontré l'étendue de la solidarité exprimée aux parents au lendemain du naufrage. Celle-ci comprend un aspect psychologique qui, selon une praticienne, comprend outre les deux rescapés du Béchar, les épouses et les enfants des marins disparus, toujours en soins. Au chapitre des indemnisations, M. Abdi distingue trois types de compensations redevables par la Cnan, la Cnas et la SAA. Il évoque également un fonds de solidarité interne qui profitera aux familles une fois que toutes les filiales du groupe auront versé leur part. “À ce jour, six familles ont été indemnisées par la Cnan et la Cnas”, soutient l'orateur. Les dossiers de quatre familles sont en instance. “Les dossiers ont été déposés tardivement”, soutient une juriste. Cependant, le cas spécifique du marin Zitouni, soulevé par ses frères la semaine dernière, est sans appel. Invoquant la réglementation en vigueur, la Cnan souligne qu'en l'absence d'une épouse et d'ascendants, les autres membres de la famille n'ouvrent pas droit au capital Cnas. S. L.