D'après le P-DG de la Cnan, l'opération durera au maximum trois jours. Le déséchouage du cargo Batna a commencé jeudi dernier, nous a indiqué, hier, le P-DG de la Cnan, M.Ali Koudil. L'opération a nécessité, d'après lui, la mobilisation de beaucoup de moyens ainsi que des techniciens et des plongeurs de la marine nationale. Plusieurs tentatives ont été effectuées pour retirer le bateau des rochers des Sablettes durant tout le week-end, en vain. Pour y remédier, les responsables de l'opération de déséchouage ont décidé de procéder d'abord au retrait du fuel dans les réservoirs du bateau évalué à 1200 tonnes. D'après un autre responsable au sein de la Compagnie nationale algérienne de navigation (Cnan), l'opération a mobilisé en tout quatre remorqueurs, quatre plongeurs ainsi que les membres de l'équipage du navire qui a échoué samedi dernier, et ce, en présence de la Protection civile qui pourrait intervenir, le cas échéant. D'après le P-DG de la Cnan, l'opération durera au maximum trois jours. Il faut signaler qu'une cellule de coordination composée d'un expert algérien dans le domaine maritime, un représentant de la marine marchande au sein du ministère des Transports et de l'inspecteur général de la flotte au niveau de la Cnan a été installée, depuis jeudi, sur les lieux pour superviser l'opération de déséchouage. D'après les premières constatations des plongeurs de la marine nationale, il semblerait que l'arrière du cargo est dégagé et que la moitié du bâtiment repose sur du sable et des petites roches. L'une des phases les plus importantes, indiquent des sources à la Cnan, c'est le déballastage pour l'allègement du navire pour qu'il puisse davantage remonter à la surface. Après cela, les remorqueurs devraient aisément retirer le Batna au moins à vingt mètres de sa position initiale avant de se fixer lui-même sur la direction à prendre. Concernant les raisons qui ont provoqué le naufrage du Béchar ainsi que l'échouage du vraquier Batna, le P-DG de la Cnan, M.Ali Koudil, n'a pas voulu s'avancer là-dessus en déclarant que c'est à la commission, installée par les autorités algériennes, de déterminer les raisons et éventuellement les responsabilités. M.Koudil a tenu, par ailleurs, à réfuter toutes les accusations portées à l'encontre de la compagnie qu'il préside par le Snommar, mercredi dernier, dans une conférence de presse. Pour rappel, les commandants de bord du Béchar et du Batna, affiliés à ce syndicat non agréé ont accusé sans ambages les responsables de la Cnan en indiquant que les deux navires ne répondaient pas aux normes nationales et internationales de navigation. Pour étayer leurs dires, les conférenciers avaient indiqué que les certificats de sécurité des bateaux en question avaient expiré depuis plusieurs mois. A ce sujet, le P-DG de la Cnan a été expéditif. Pour lui, aucun bateau ne peut prendre la mer sans autorisation et sans les vérifications d'usage de plusieurs institutions. «Les accusations de ces pseudo-syndicalistes, qui étaient à l'origine, auparavant, de plusieurs accidents en mer, sont de pures affabulations», répliquera M.Koudil en indiquant que sa compagnie a déboursé des sommes énormes pour l'entretien de toute sa flotte. «Nous avons toutes les preuves que les bateaux en difficulté avaient tous leurs moyens de sécurité, à commencer par les gilets de sauvetage», conclut-il. De son côté, le syndicat de Cnan Group (Ugta), dans un communiqué transmis à notre rédaction, a tenu, pour sa part, à dénoncer les déclarations du Snommar. «Nous dénonçons très vivement les agissements de certains opportunistes qui n'hésitent pas à profiter, en ces moments tragiques, du désarroi des familles des victimes pour semer la discorde et instaurer un climat propice à la désinformation», en soulignant au passage que seule la commission d'enquête, installée par le ministère des Transports, conformément aux dispositions du code maritime, est habilitée à se prononcer sur les conditions, les causes et les responsabilités en rapport avec cette catastrophe. Pour la direction générale de Cnan-Group, le Snommar, constitué d'après elle essentiellement par un groupe d'officiers revanchards et non représentatifs de la masse des officiers de la Cnan, «tente de manipuler l'opinion publique durant ce pénible drame, en usant de la désinformation pour accréditer les thèses les plus farfelues et invraisemblables». Un véritable réquisitoire sera dressé contre les animateurs de la conférence de presse du Snommar, à commencer par le commandant de bord du Batna, accusé par le syndicat Cnan-Group d'avoir été récupéré et d'être absent lors de l'échouement de son navire en abandonnant son poste de travail trompant ainsi la confiance de son armateur. «La Cnan-Group, forte des dossiers du passé professionnel de ces soi-disant ‘'officiers'' représentant la nébuleuse Snommar, les présentera à qui de droit pour démontrer que leur mauvaise foi n'a d'égale que leur incompétence», conclut le communiqué. Dans le même sillage, le P-DG de la Cnan nous a déclaré, hier, qu'une plainte sera déposée contre les animateurs de la conférence de presse de mercredi dernier pour les graves accusations qu'ils ont proférées contre les responsables de sa compagnie. Enfin, d'après un dernier bilan des autorités, neuf marins du navire Béchar sont toujours portés disparus malgré les intenses recherches effectuées en mer par des plongeurs pour les retrouver. La dernière victime, indique-t-on de sources concordantes a été repêchée hier matin, mais n'a pas encore été identifiée à cause de son état de décomposition.