Rien ne va plus au sein de cette équipe du Chabab de Belouizdad et ce, à 48 heures de l'important derby contre l'OM Ruisseau, prévu ce jeudi au stade du 20-Août-55 pour le compte de la 22e journée du championnat de première division. Après, en effet, la démission du président du club, M. Mohamed Lefkir, l'entraîneur Negazi vient, lui aussi, d'emboîter le pas à son président. Par le biais de deux communiqués transmis à notre rédaction – l'un signé par Lefkir et l'autre par Negazi – ils annoncent officiellement leur départ. Le coach Negazi, ayant pris les destinées de l'équipe au lendemain du départ de son prédécesseur, Abdelouahab, annonce ne pas être en mesure de continuer sa mission pour des raisons de santé. “Eu égard à la campagne de déstabilisation que je vis depuis très longtemps, et qui s'est répercutée sur mon état de santé, j'ai pris la décision de démissionner de mon poste d'entraîneur à compter du 20 février 2005”, indique en substance le communiqué. Negazi ajoute avoir quitté le club “avec la satisfaction de devoir accompli et surtout d'avoir eu le courage d'investir dans des jeunes talents qui seront l'avenir du club”. Le fait, du reste, que l'entraîneur Negazi ne s'était pas présenté, à l'instar des autres membres du staff technique, à la séance d'entraînement de dimanche dernier au stade du 20-Août-55 a été perçu comme une menace de sa part de vouloir quitter le club. Et cela se confirme, puisqu'il vient d'annoncer publiquement son retrait. Selon des sources généralement bien informées, l'entraîneur assistant, Aïder, et le préparateur physique, Kacem Salem, seraient sur les traces de Negazi. Idem pour le président Lefkir, ayant, comme annoncé dans notre édition de samedi dernier, décidé de se retirer des affaires du club, après avoir été conspué, voire insulté par des supporters frondeurs lors du match CRB-USMB, pourtant remporté par le Chabab (2-1). Les fans belouizdadis lui (Lefkir) imputent la responsabilité entière des mauvais résultats enregistrés par le club qui est, de surcroît, sérieusement menacé par la relégation. Le désormais ex-patron des Rouge et Blanc de Laâqiba affirme, à travers le communiqué portant sa signature, que sa décision est irrévocable. Lefkir a même envoyé, hier, en fin d'après-midi, des copies de sa lettre de démission à la DJS d'Alger, à la LNF, à la FAF et à l'APC de Belouizdad. Visiblement, il a décidé, cette fois-ci, de mettre à exécution sa menace. “Eu égard à la campagne de déstabilisation orchestrée depuis quelque temps, ainsi que les insultes proférées à mon encontre par les supporters avant la rencontre CRB-USMB, je me vois dans l'obligation de déposer ma démission, à compter de ce jour, le 20 février 2005”, indique Lefkir à travers son communiqué. Et de poursuivre : “Je pars la conscience tranquille, car je laisse en place une équipe compétitive et rajeunie qui fera parler d'elle dans un proche avenir.” Lefkir souligne, en outre, être “à la disposition de tous pour présenter mon bilan moral et financier s'ils le désirent”. Le départ de Lefkir et Negazi aura laissé, cependant, perplexe l'opinion sportive, surtout qu'il intervient dans des moments cruciaux dans la vie du club qui lutte pour son maintien parmi l'élite et qui se prépare également pour un match décisif face à l'OM Ruisseau. Amani et Yahi SOLLICITES Ayant pris connaissance de la démission formelle de Lefkir et Negazi, certains membres de l'AG s'activent à sauver le club. Dans ce registre, à en croire nos sources, des contacts officiels ont été entrepris avec Djamel Amani et Yahi Hocine pour driver l'équipe ce jeudi contre l'OM Ruisseau. Si Amani a donné son accord et devrait même diriger l'entraînement d'aujourd'hui au stade du 20-Août, Yahi, lui, n'a pas encore rendu sa réponse. Selon les mêmes sources, il devrait accepter cette mission, lui qui est considéré comme un enfant du club. En attendant, c'est l'entraîneur des gardiens Toual qui assure le service, en dirigeant la séance d'hier sur la pelouse du 20-Août et ce, en présence de l'ensemble des joueurs. La commission des médias interpelle les clubs La commission des médias de la FAF s'est réunie dimanche matin en séance extraordinaire pour étudier les difficultés que rencontre actuellement la presse sportive nationale dans l'exercice de ses fonctions. La commission a été informée que des journalistes, munis pourtant de la carte professionnelle délivrée par la FAF, ont été empêchés de pénétrer dans l'enceinte du stade pour accomplir leur travail. Certains d'entre eux ont même fait l'objet d'agressions verbales et physiques de la part de dirigeants dûment affiliés aux clubs, aidés, dans leur sale besogne, par des personnes étrangères à l'association. Suite à ces dépassements et dérapages, la commission des médias condamne, avec la plus grande vigueur, ces comportements d'un autre âge. Elle interpelle les clubs sur la gravité des faits. Elle les tient pour responsables, au même titre que les gestionnaires des stades, de la répétition de ce genre d'acte. La commission les invite à faciliter l'accès des installations aux journalistes et assimilés et à leur assurer de meilleures conditions d'exercice de la profession. K. Y.