Comment créer une économie locale et par conséquent renflouer les caisses des collectivités locales qui sont désespérément vides ? Tel a été l'objet du conseil de wilaya, organisé hier et présidé par le wali de Bouira, Nacer Maaskri, en présence des différents P/APC et secrétaires généraux des 45 communes que compte la wilaya. D'emblée, le premier magistrat de la wilaya a insisté sur "l'impérieuse nécessité" d'impliquer les communes dans l'essor économique de la wilaya, tout en précisant que le contexte économique du pays ne permet plus à l'Etat de subversions aux besoins des communes. "Nous devons tous nous impliquer, dans le but de créer une dynamique économique viable", souligne M. Maaskri. Pour ce faire, il a été décidé d'établir un inventaire du patrimoine économique de Bouira. Selon un rapport de la DAL, actuellement, les 45 communs de Bouira génèrent seulement 700 millions de centimes de recettes fiscales alors qu'elles devraient dégager plus de 18 milliards de centimes par an. Ce chiffre a été jugé "insignifiant" par le wali de Bouira. Ce dernier a préconisé que les édiles des communes, au même titre que les SG et les trésoriers communaux établissent "une feuille de route" dans le but de répertorier toute activité pouvant générer une rentre et la fructifier. "Si un investisseur s'implante chez vous, il doit payer ses impôts dans votre commune et non à Alger ou ailleurs", lancera Maaskri aux élus présents. Cette ambition de créer une économie locale est considérée par certains maires de Bouira, comme un "vœu pieux", voire carrément irréalisable dans le contexte actuel. "Nous sommes déjà sous perfusion. Je me demande comment va-t-on faire ?", s'interrogera un maire. Le wali ne fait qu'appliquer les consignes du ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Nouredine Bedoui, qui avait déclaré que "les collectivités locales devraient être un appui et un apport à l'Etat et au développement économique du pays et non pas une charge supplémentaire". Reste à savoir comment y parvenir ? RAMDANE B.