"L'Ecole supérieure de Sécurité sociale constitue un véritable instrument stratégique de formation et de développement des compétences des ressources humaines dans le domaine de la protection sociale." C'est ce qu'a déclaré, hier, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed El-Ghazi, à propos de l'Ecole de la Sécurité sociale (E3S) à l'occasion de la sortie de la première promotion. Dans son allocution, le ministre a mis l'accent sur l'importance de la formation en matière de développement des compétences des ressources humaines dans le domaine de la protection sociale. Placée en cotutelle pédagogique avec le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, l'école est renforcée par un accord de partenariat signé à Genève en 2013 entre le gouvernement algérien et l'Organisation internationale du travail (OIT) lors de la Conférence internationale du travail, a précisé M. El-Ghazi. Il a ajouté, à ce propos, qu'il s'agissait pour l'Algérie de donner à cette école, dans le cadre de ce partenariat, "une dimension stratégique qui conditionne essentiellement l'accès à une formation de référence pour les pays du Maghreb arabe et d'Afrique". D'une capacité d'accueil de 400 places pédagogiques, l'école assure une formation hautement qualifiée pour les cadres des organismes et institutions de Sécurité sociale. Les diplômés de l'E3S ont reçu une formation de deux ans dans différentes spécialités, notamment en droit de la protection sociale et en management stratégique et opérationnel des organismes de protection sociale. Un quota de 25% des places pédagogiques sera réservé aux étudiants des autres pays du Maghreb arabe et de l'Afrique à partir de la prochaine rentrée universitaire 2016/2017. Baptisée du nom de feu Idri Mohamed, un des fondateurs de la Sécurité sociale en Algérie, la promotion compte 54 étudiants. Cet établissement doit, faut-il le rappeler, promouvoir les connaissances et les compétences nécessaires à la mise en place et à la bonne gestion des systèmes nationaux de protection sociale, conformément aux normes requises par l'OIT. Il est chargé de développer la formation supérieure dans le domaine de la protection sociale au profit des ressources humaines des pays de l'Union du Maghreb arabe et des pays africains ayant le français comme langue commune. L'école aura à favoriser les échanges d'expériences et d'expertises en matière de protection sociale, à l'échelle régionale et internationale et de soutenir la mise en place d'un pôle de recherche régional par le gouvernement algérien dans ce domaine (protection sociale), relié aux autres pôles internationaux de recherche ayant la même vocation. Par ailleurs, l'école a pour missions d'assurer une formation hautement qualifiée des personnels d'encadrement exerçant au niveau des organismes et institutions de Sécurité sociale et une formation continue des cadres des secteurs public et privé ainsi que des membres des organisations professionnelles. Pour la rentrée universitaire 2015/2016, l'école a lancé quatre programmes de formation supérieure de type mastère professionnalisant, dont le droit de la protection sociale, actuariat à finalité spécialisée — Sécurité sociale —. B. K.