Plus d'une centaine de médecins et pharmaciens résidents en biologie médicale ont boycotté un examen national en parasitologie, le matin de ce mardi 19 juillet 2016 à l'université d'Alger I "Benyoucef Benkhedda" (ex faculté centrale d'Alger). Ils accusent le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique de "ne pas donner d'informations officielles" concernant la "nouvelle réforme" qui leur permettait d'avoir une formation polyvalente à laquelle ils ne peuvent aspirer avec l'ancien système. Extrait de la lettre adressée au ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique Liberte-algerie.com s'est procuré une copie de la lettre envoyée au ministre de la tutelle, et s'est entretenue avec plusieurs grévistes ainsi qu'avec leur représentant national (lire l'article de "Liberte-algerie.com" en cliquant ICI) Les couloirs de l'Université d'Alger 1 "Benyoucef Benkheda" (ex Faculté centrale), ce mardi matin/ médecins et pharmaciens résidents Asma Selma/Liberte-algerie.com « Nous voulons pousser un cri, on veut qu'ils nous réconfortent quant à notre avenir » affirme, à Liberte-algerie.com, une pharmacienne résidente rencontrée à l'université de Benyoucef Benkhedda. Cri poussé car une réforme a été proposée, mais jusqu'à présent, rien d'officiel n'a été décrété. « Réforme appliquée ou annulée ? On ne sait pas ! » Déclarent plusieurs d'entre eux. Les grévistes ont tenu à marquer leur « geste de rébellion » en se présentant, ce mardi matin, sur le lieu de l'examen tout en refusant de le passer. Ils se demandent toujours de quoi se fera leur futur. Une copie de la lettre des grévistes envoyée à la directrice générale de la post-graduation
Une copie de la lettre (extrait) envoyée au ministre par les grévistes Il est à noter que l'unanimité ne semble pas être au rendez-vous. Quelques « déserteurs », au nombre de quinze, ont quand même passé l'examen. D'autres, initialement d'accord pour le boycott ont fini par céder et à examiner comme prévu, malgré les protestations de leurs confrères. Ces derniers leur demandant de afin de « rester solidaires » mais visiblement ils n'ont pas été convaincant. Les médecins pharmaciens en "attente", ce mardi matin à l'ex fac centrale d'Alger (Réalisation: Asma SELMA) Malgré les turbulences au sein du groupe des boycotteurs, la majorité ont tenu bon, et attendent toujours une réponse concrète. « Une réunion entre le ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique et les professeurs présidents du CPNS se tiendra le 24 juillet prochain, nous attendront cette date pour connaitre la décision finale prise » affirme le délégué national de ce collectif. « Nous sommes la deuxième promotion à en souffrir » déclare une pharmacienne. Tut en ajoutant « les deux promotions sont en grève, mais rien d'officiel n'a encore été tenu » Ces médecins et pharmaciens espèrent une reprogrammation de leurs examens, et attendent encore des réponses claires et officielles ainsi que des modalités de transitions concernant cette réforme. Asma SELMA @ASMA_SELMA_