Bien que les autorités allemandes affirment n'avoir établi aucun lien entre le tueur et l'organisation Etat Islamique (EI), ce dernier a revendiqué hier l'attaque à la hache et au couteau perpétrée lundi soir dans un train régional de Bavière, en Allemagne, par un jeune Afghan de 17 ans. Quatre personnes ont été grièvement blessées, le pronostic vital est engagé pour deux d'entre elles, une plus légèrement et plusieurs personnes en état de choc. L'agresseur a été tué par la police après avoir pris la fuite. L'EI affirme que le jeune homme qui a commis cet acte était l'un de ses soldats et n'a fait que répondre à son appel à riposter contre la guerre menée par les Occidentaux en Irak et en Syrie contre le groupe islamiste, selon l'agence Amaq et la radio Al-Bayan liées à l'EI. Pour le ministre de l'Intérieur de Bavière, Joachim Hermann, l'urgence est d'"enquêter soigneusement" sur les faits afin de déterminer si le tueur avait un lien avec la mouvance islamiste ou s'il s'est radicalisé tout seul. "A l'heure actuelle, je ne m'associe à aucune spéculation", a-t-il souligné. Un drapeau de l'organisation terroriste, réalisé "artisanalement" et un texte indiquant que le tueur s'est "radicalisé tout seul et que les musulmans doivent se défendre et s'affirmer" ont été retrouvés dans la chambre du tueur, qui vivait depuis près de deux semaines dans une famille d'accueil pas loin du lieu où le crime a été commis. Ayant déposé une demande d'asile il y a un an, l'auteur de ces faits n'était pas connu des services de sécurité allemands. Jusqu'ici, l'Allemagne a été épargnée par les attentats djihadistes, à l'exception d'une attaque au couteau contre un policier par une adolescente de 15 ans dans le nord du pays, le mois de février dernier. En septembre 2015, un Irakien de 41 ans a été tué par la police après avoir blessé un élément des services de sécurité à Berlin. Naima Ait Ahcene